20 ans déjà : 200 WR, un beau succès de Yamaha
En lisant ces lignes, certains vont se dire : « J'aurais du le garder !”
C'est en parlant de leur 200 WR qui a, voici 20 ans, été une véritable réussite, un coup de maitre de Yamaha, hélas abandonné depuis.
En 91, le constructeur Japonais devant l'enduro-loisir en plein essor, propose sur le marché le 200 WR, le printemps suivant, les ventes ont explosé (sur un petit marché bien sûr), le principe est simple et efficace.
Yamaha disposait déjà d'un 200 DTR au châssis loin d'être exceptionnel, l'idée très simple est de prendre comme base le moteur du 200, petit 2 temps liquide, de le mettre dans un châssis de bonne qualité, simple et léger, pour un résultat beaucoup moins exclusif que la gamme YZ-WR, des 250 cross homologués en fait. Le cocktail est extraordinaire et enterre définitivement le 200 IT, plus brutal et à la fiabilité plus qu'aléatoire.
Le 200 WR permet alors de rouler dans les chemins sans appréhension, son moteur tracte fort bien, sa fourche inversée remplie son rôle à merveille contrairement au DTR, l'arrière absorbe sans broncher, l'ensemble est léger, facile, hyper fiable, on roule le samedi avec les copains, on peut s'engager sans problème dans le championnat de ligue d'enduro local, faire la course sur prairie du coin, sans se prendre la tête avec des révisions toutes les 4 heures de roulage.
Le moteur avait fait l'objet d'une attention particulière, repris donc du 200 DTR, l'alésage avait été augmenté pour atteindre 199cc, le carburateur de 28mm changé pour un 30mm, ainsi que quelques changements comme le système de valve. Le résultat était un moteur plus fort avec plus de « gnac » (environ 35 chevaux) avec lequel la plupart des utilisateurs étaient plus performants qu'avec un 250 explosif, surtout en fin de journée.
Ce 200cc avait de suite séduit bon nombre de rando-enduristes. La fiabilité du moteur en fera aussi un best-seller, pas besoin de faire un piston-segment 2 fois par saison, bien des propriétaires n'ont jamais ouvert le moteur.
Un mot sur les freins exceptionnels qui venaient semble-t-il directement des YZ !
Coté reproches, il n'y avait pas grand chose, en cherchant bien on dirait les biellettes de suspensions trop basses, une esthétique moins tape à l'œil qu'un KDX, là question de gout, des plastiques un peu fragiles surement, certains se souviendront peut-être avoir connu des soucis de commande de valve, cela semble exact et souvent pour un composant à 20 centimes en vérité difficile à revoir soi-même, pas de quoi enlever la réputation d'une moto géniale d'une catégorie aujourd'hui disparue. (Pour les accrocs du 2 temps)
En 2012, elle ferait sans doute rire les utilisateurs de CRF, Gas Gas, EXC ou autre missile, mais si vous êtes amateurs de petit 2 temps, une bonne base reconditionnée convenablement pourrait bien en surprendre plus d'un, pourvu que le terrain choisi ne ressemble pas trop à un championnat du monde d'enduro actuel avec pneus, buses et traverses de chemin de fer.
Et si le terrain est un peu grassouillet, quel plaisir de faire glisser ce véritable « vélo »…
En occasion, on trouve des 200 WR convenables entre 1000 et 1500 euros, moins qu'un beau VTT neuf.
Quand au rapport annuel budget-performance, c'est quasi imbattable.
Dites Monsieur Yamaha, vous en refaites un !
photos yamaha
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