2026 : Big Brother arrive sur les routes, l’Italie ouvre la voie, la France observe
Entre SafeDrive et Navigard, l’Europe entre dans une nouvelle ère de surveillance routière. Les radars classiques vivent sans doute leurs dernières années. À l’horizon 2026, les systèmes intelligents et interconnectés prendront le relais, capables de détecter quasiment tout. Et si la France n’a encore rien officialisé, le modèle italien pourrait bien servir de laboratoire pour la future génération de contrôle routier européen.

Le ministère italien des Infrastructures et des Transports prévoit le déploiement de Navigard sur les autoroutes et de SafeDrive dans les zones urbaines à partir de 2026.
Ces deux systèmes reposent sur une combinaison d’intelligence artificielle, de caméras haute définition et de capteurs connectés, bien au-delà du simple radar.
Navigard remplacera le fameux système Tutor déjà en place en Italie. Il permettra de calculer la vitesse moyenne et instantanée, mais aussi de détecter : les dépassements dangereux, les circulations à contresens, les poids lourds en infraction, ou encore les obstacles sur la chaussée.
Les données seront transmises à un centre de contrôle centralisé qui alertera immédiatement les autorités en cas d’infraction ou d’incident.
Dans les villes, SafeDrive se présente comme une version « smart » des radars fixes : une caméra haute définition couplée à un module d’IA, capable de reconnaître les excès de vitesse, le non-port de la ceinture, l’usage du téléphone, voire certains comportements dangereux.
Le tout avec un coût d’installation réduit (environ 20 000 €) et une installation rapide sur poteaux ou portiques. En clair : un dispositif accessible à toutes les municipalités.

En France, rien d’officiel… mais la tendance est claire
Juridiquement, Navigard et SafeDrive ne sont pas déployés en France. Aucune annonce du ministère de l’Intérieur ni de la Sécurité routière ne fait état d’un projet équivalent à court terme.
Cependant, plusieurs signaux montrent que la France suit la même trajectoire technologique : le développement des radars multifonctions capables de détecter plusieurs infractions à la fois ; l’extension des radars-tronçons sur les axes à forte circulation ; l’expérimentation de caméras LAPI (lecture automatique de plaques) couplées à des systèmes d’analyse d’images ; et surtout, la légalisation de la vidéosurveillance algorithmique dans le cadre de la loi sur la sécurité des Jeux Olympiques 2024.
En d’autres termes, la France n’en est pas encore à l’étape Navigard/SafeDrive, mais les bases sont posées.
Les autorités mettent en avant les bénéfices en matière de sécurité routière : baisse des excès de vitesse, détection des comportements à risque, interventions plus rapides. Mais ces outils posent une question fondamentale : jusqu’où ira le contrôle numérique des automobilistes ?
Car derrière la prévention se cache un modèle de surveillance totale, où chaque plaque d’immatriculation, chaque trajet et chaque geste peuvent être analysés. Même si les visages restent floutés, la puissance des algorithmes et la centralisation des données font craindre une dérive à la “Big Brother”.
Si l’expérience italienne s’avère concluante, Navigard et SafeDrive pourraient bien devenir le standard européen.
Des opérateurs français — dont Vinci Autoroutes ou Eiffage — suivent déjà ces projets de près, intéressés par le potentiel économique et la réduction des coûts de maintenance.
En clair : la France n’a encore rien signé, mais elle regarde attentivement ce que prépare Rome. Et 2026 pourrait bien marquer le moment où les routes européennes deviendront les plus surveillées du monde.












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