Une presque surprise lorsque l'on sait que la voiture prévue par Bolloré pour équiper les futures stations n'est pas encore commercialisée, tandis que les autres acteurs s'appuyaient sur des véhicules existants (la Smart ED Electric Drive ou la triplette Peugeot Ion, Citroën C-Zéro et Mitsubishi I-Miev). Ceci dit la "Bluecar" de Bolloré est sensée arriver très prochainement, et ressembler de très près au concept vu sur les salons, dont celui de Paris 2010, Elle est promise pour avoir une autonomie de 250 km, 4 places et un coffre de 350 litres. Elle se rechargerait en 4 heures.

Bolloré a lui-même investit 60 millions d'euros dans le projet, a prévu l'embauche de 800 agents terrain pour aider les utilisateurs, et la création de 70 points d'information. Il a également accepté de prendre en charge une baisse de son chiffre d’affaires à cause des éventuels problèmes de vandalisme sur les voitures ou d’une fréquentation moindre par rapport aux prévisions. Il s’agit là d’un pari financièrement risqué qui ne sera pas rentable avant plusieurs années. Selon les prévisions, le point d’équilibre sera atteint au-delà du seuil des 200 000 abonnés. Pas rien. Les 1 000 stations Autolib' prévues seront réparties en 700 pour Paris intramuros et 300 pour la proche banlieue (40 communes). Les stations seront subventionnées à hauteur de 50 000 € chacunes par les communes, pour un total de 50 millions d'euros (borne de recharge incluse). Elles accueilleront en tout 3 000 voitures.



Comme Vélib’, Autolib’ nécessitera un abonnement. La première formule proposera un forfait de 12 € mensuels pour un contrat à l’année et un autre forfait hebdomadaire de 15 € pour un contrat ponctuel à la semaine. Dans le premier cas, la première demi-heure coûtera 5 €, la deuxième 4 € et les suivantes 6 €. Dans le deuxième cas, la première demi-heure coûte 7 €, la deuxième 6 € et les suivantes 8 €.Les premiers travaux du programme Autolib’ débuteront au printemps 2011 pour une ouverture au public en octobre prochain.