Vous savez que l'Alliance Renault-Nissan mise gros sur les voitures électriques. Le 21 janvier 2008, elle a signé à Jérusalem un protocole d’accord dans la perspective d’une percée du véhicule électrique sur le marché israélien (les véhicules 100 % électriques seront commercialisés en 2011 en Israël, voir article). Et le 27 mars 2008, elle a annoncé qu'elle poursuivait avec Project Better Place la stratégie de véhicules "zéro émission" au Danemark : en 2011, Renault fournira aux consommateurs danois des véhicules 100 % électriques aux normes européennes (voir article). Nissan envisage aussi de sortir une voiture électrique en Californie (Etats-Unis) en 2010 (voir article).
En avril 2008, le président de Renault/Nissan Carlos Ghosn s'est exprimé sur les voitures électriques dans le cadre d'un séminaire à l'Insead : il a évalué leur "potentiel" à près de 10 millions d'unités dans le monde. Mais d'après lui, même si ce "marché est énorme", "il n'y a pas d'offre". Il a affirmé : "On a vendu 69 millions de voitures l'an dernier. Chaque fois que le pétrole augmente d'un dollar le baril, cela justifie la mutation vers de nouvelles sources d'énergie." Afin de faire face à la future demande, l'Alliance Renault-Nissan se dirige ainsi vers la production en série de voitures électriques d'ici 2012.
Le 1er mai 2008, Carlos Ghosn a fait savoir que son projet d'auto électrique intéressait l'un des pays du Golfe. Il a expliqué : "Nous négocions actuellement avec l'un des Etats pétroliers du Golfe pour le lancement d'une voiture électrique dans les prochaines années. Par rapport aux modèles de voitures électriques anciens dont l'exploitation commerciale a été un échec, le contexte actuel a changé notamment en raison de la hausse des prix du pétrole et des préoccupations en matière d'environnement. Les premières voitures électriques étaient énormes avec de grandes batteries. Aujourd'hui, nous développons de nouveaux modèles avec un design très attractif et très agréables à conduire. Des voitures plus sexy et sans impact pour l'environnement. Par ailleurs, cette voiture électrique devra être commercialisée au même prix, voire à un prix inférieur à celui d'une voiture normale. De même pour le prix de la batterie ou de son rechargement, il devra revenir moins cher que l'essence. Et avec un baril de pétrole à 120 dollars, ce ne sera pas difficile." Quel pays du Golfe pourrait être concerné ? Voici mes hypothèses : les Emirats Arabes Unis (Abou Dabi), le Qatar ou l’Arabie Saoudite.
Renault-Nissan et le Portugal, une affaire qui roule !
Le 2 juillet 2008, le quotidien économique "Diario Economico" a indiqué que l’Alliance Renault-Nissan discuterait avec le gouvernement portugais sur un projet de véhicule électrique. D'autres entreprises pourraient collaborer avec eux : Energias de Portugal (électricité), Galp (pétrolier) ou Brisa (concessionnaire d'autoroutes). "Diario Economico" a mentionné également : "L’exécutif portugais a reçu récemment une proposition de la part de Carlos Tavares, vice-président de Nissan, pour lancer ce concept au Portugal. Ce projet devrait être annoncé prochainement en grande pompe." Le quotidien "Publico" a ajouté : "Le gouvernement portugais attend la mise en place de fonds publics européens exceptionnels pour le développement d'une nouvelle génération d'automobiles afin de se lancer dans ce projet."
Finalement, la nouvelle vient de tomber : l’Alliance Renault-Nissan annonce qu'elle a signé aujourd'hui à Lisbonne un accord de partenariat avec le gouvernement portugais. Leurs objectifs : promouvoir à l’échelle du pays un système de transport et de déplacement à zéro émission ; instaurer une collaboration entre les secteurs public et privé afin de créer les conditions nécessaires pour que le véhicule non polluant apparaisse comme une solution viable et séduisante aux yeux du consommateur. Voici les missions respectives de ces deux nouveaux collaborateurs :
- le gouvernement portugais lance l’étude des moyens permettant de mettre en place les conditions d’un accueil favorable des véhicules électriques de la part des automobilistes portugais (en coopération avec l’Alliance Renault-Nissan). Il organise l’étude des infrastructures et des organisations connexes nécessaires à la création d’un réseau national de stations de recharge des véhicules électriques. Il est aussi chargé du recensement des modalités de communication et d’éducation les plus à même de sensibiliser le public sur les véhicules électriques.
- l’Alliance Renault-Nissan L’Alliance commercialisera à grande échelle ses véhicules électriques au Portugal dès 2011. Le Portugal sera l’un des premiers marchés mondiaux à bénéficier de certains modèles inédits 100% électriques qu'elle aura construits.
José Sócrates, le Premier ministre portugais, a souligné que le Portugal était devenu un pays à la pointe des énergies renouvelables. D'après lui, cet accord placera le Portugal en tête en termes de politique de mobilité durable faisant appel à des véhicules non polluants. Il a affirmé : "En encourageant l’utilisation au Portugal de voitures électriques, nous réduirons notre dépendance vis-à-vis des importations de pétrole et contribuerons à la préservation de l’environnement."
Carlos Ghosn, le patron de l’Alliance Renault-Nissan, a ajouté qu'avec l'augmentation du prix du pétrole et les préoccupations actuelles concernant les rejets de C02, la mise sur le marché de nombreux véhicules à zéro émission constitue la véritable solution à terme pour une mobilité durable. Il a mis en avant que le Portugal était connu pour être l’un des leaders mondiaux du développement des énergies renouvelables. Il s'est également félicité des initiatives que le Portugal a prises pour faire de la voiture électrique une réalité économique pour tous les citoyens.
Israël, Danemark, pays du Golfe, Portugal... Quel sera le prochain pays à être sur la liste officielle écolo de Renault-Nissan !? Chers automobilistes portugais, êtes-vous tentés par l'achat d'un véhicule électrique ?
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