Renault est arrivé à mi-parcours de son plan stratégique commencé en 2011 et qui se terminera en 2016. Dévoilant ses résultats 2013 ce jeudi, la marque au losange fait un état des lieux morose mais assure qu'il a toutes les cartes en main pour des lendemains bien plus sereins. Un optimisme qui reçoit le quitus des analystes.


L'ancienne régie se prépare à annoncer un chiffre d'affaires d'environ 40,5 milliards d'euros l'an dernier, soit 1,9% de moins qu'en 2012. Pour autant, le losange n'est pas tombé dans un cercle vicieux puisque le monde des affaires n'est pas ce qu'il y a de plus carré. Il est même à géométrie variable puisque, dans le même temps, la marge opérationnelle du groupe, qui comprend le triangle Renault, Dacia et Renault Samsung Motors, devrait passée de 729 millions à un chiffre compris entre 1,08 et 1,15 milliard des mêmes euros. Reste que l'activité du constructeur a été plombée par le gel de ses activités en Iran et il souffre de taux de changes défavorables.


Du coup, la marque reconnaît qu'il n'a pas atteint ses objectifs. Ses 2,63 millions d'unités écoulées sont loin des 3 millions attendues alors que la marge opérationnelle de plus de 5% s'est transformée en une projection d'à peine plus de 2%. Mais à partir de là, tout va aller pour le mieux.


Et ce sont les analystes qui le disent. La marge opérationnelle de 5% est à portée de main d'ici 2016.

Pour Deutsche Bank, elle devrait être ressortie à 2,8% en 2013, puis passer à 3,7% cette année et à 4,7% en 2015. Cette progression sera rendue possible par l'amélioration des performances de la branche automobile du groupe (hors activités de financement), à la peine ces dernières années. Car le constructeur devrait profiter du renouvellement de sa gamme, aussi bien chez Renault que chez Dacia.

La citadine Twingo et le monospace Espace, mais aussi l'utilitaire Trafic vont faire peau neuve. Puis ce sera le tour du haut de gamme. Renault bénéficiera également des synergies réalisées avec son partenaire japonais Nissan et des gains tirés de l'accord de compétitivité signé en France, rappellent les analystes de Société Générale. Les deux constructeurs visent un minimum de 4,3 milliards d'euros à fin 2016.