Walter Da Silva et son équipe de designers ont choisi la rupture dans la continuité. La Golf 7 est comme sa cousine l’Audi A3 : très conservatrice dans ses lignes pour ne pas heurter une clientèle extrêmement frileuse. Et dans ce registre, c’est plutôt réussi. La Golf septième du nom a retravaillé les points marquants de l’actuelle génération, notamment une calandre étirée toujours présente mais cette fois renforcée par un double bosselage sur le capot. A l’arrière, on remarque quelques similitudes avec des optiques revisitées façon Audi A3, alors que la ceinture de caisse est désormais plus marquée. Mais rien de révolutionnaire en soi. Le public ne s’y méprend pas puisque malgré une présentation à domicile, la compacte n’a pas reçu un accueil « hyper » chaleureux (tout du moins côté look).
Dans l’habitacle, légèrement revisité, le conducteur se plaira à manipuler un écran multimédia gigantesque (8 pouces). Les buses d’aération ont été redessinées ainsi que les compteurs. La finition est, comme à chaque fois, sérieuse et de qualité.
Plus longue (+6 cm) et plus ramassée (-3 cm) que sa devancière, la Golf 7 atteint 4,26 m, ce qui lui permet d’entrer dans la moyenne du segment en termes de gabarit. L’empattement progresse au profit de l’habitabilité (+1,5 cm en longueur aux jambes aux places arrière, +2 cm en largeur aux coudes, + 3 cm aux épaules). Le coffre passera quant à lui à 380 litres (+30 l), ce qui en fera l'un des plus vastes du segment.
On apprend qu’en moyenne, la Golf s’allège d’une centaine de kilos. Volkswagen laisse entendre que la berline comptera sur cet allégement pour améliorer ses performances et son comportement, et pour réduire sa consommation et ses émissions de 23 %. Volkswagen utilise ici la nouvelle plate-forme modulaire MQB qui supporte également les A3, Q5, Leon, etc.
Sous le capot, Volkswagen a choisi d’implanter le très récent 1.4 TSI Cod (cylinder on demand). Un petit moteur essence suralimenté de 140 ch, capable de désactiver 2 des 4 cylindres lorsque la demande à l’accélérateur est modérée. En diesel, la compacte pourra compter sur la dernière génération du 1.6 TDI 105 ch (99 g) et son grand frère le bon vieux 2.0 TDi décliné en plusieurs niveaux de puissance. Une version hybride rechargeable sera également proposée par la suite.
Pour un comportement toujours plus efficace, Volkswagen annonce avoir revisité la direction assistée en profondeur. Cette dernière offre désormais cinq réglages différents. Le différentiel électronique XDS a quant à lui été amélioré. Au registre des nouveaux équipements, la Golf fait son marché chez Audi, puisqu’elle proposera un éclairage et un régulateur auto-adaptatifs, un radar anti-collision avec freinage automatique, la lecture de panneaux, le détecteur de fatigue et un système de stationnement automatique. La grille de tarifs n'a pas encore été dévoilée officiellement mais on sait d'ores et déjà que le prix d'attaque devrait se situer aux alentours de 17 790 €.
L'instant Caradisiac
Alors que le directeur général de VW Europe énonçait les qualités la nouvelle Golf, des manifestants de Greenpeace en ont profité pour faire passer un petit message. Devant des centaines de journalistes une banderole sur laquelle figurait « Volkswagen nous enfume » est descendue en plein milieu du discours. Un acte pris avec humour par le chef de la firme allemande qui n'a pas manqué de rappeler qu'il existait une version faibles émissions de la Golf.
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