Honda n’en est pas à son coup d’essai. En effet, le HR-V a déjà existé, entre 1999 et 2006. Il se faisait appeler la "Joy Machine" d’ailleurs, en promettant beaucoup de plaisir à son conducteur.
Honda HR-V : bonne surprise mais pas "Joy Machine" - Vidéo en direct du salon de Genève 2015
Mais ici, point de version "coupé 3 portes", pas d’aileron sur le toit, comme pour le devancier, le HR-V nouveau est tout ce qu’il y a de plus "traditionnel". Cela ne veut pas dire ennuyeux ou manquant d’originalité. L’esthétique est au contraire originale. Les lignes sont tendues autant que galbées. La calandre contrastée peinte en gris anthracite, les optiques travaillées, la ligne de toit fuyante, les poignées de porte arrière cachées au niveau des montants sont autant de traits de style qui ne le font ressembler à aucun autre. Mais justement quels sont ces autres, les concurrents ? Difficile à définir en réalité. Le HR-V est un crossover compact. Mais avec ses 4,30 m, il est plus petit qu’un VW Tiguan ou qu’un Toyota Rav-4. Il est aussi plus grand qu’un Renault Captur ou qu’un Peugeot 2008. Finalement, il vient boxer dans la catégorie des "grands crossover urbains" avec le Suzuki SX4 S-Cross, l’Opel Mokka ou le Mazda CX-3.
Là où il n’est pas du tout "Joy", c’est dans l’habitacle. Très noir, ce n’est pas la gaieté qui le caractérise. Mais cependant, on est agréablement surpris par la qualité des matériaux et de l’assemblage, tandis que l’on se rend compte que c’est le conducteur qui a été privilégié. La console centrale est tournée vers lui de quelques degrés, à la façon des anciennes BMW, le levier de vitesses, à débattements courts, est idéalement situé sur un prolongement de console centrale surélevé et flottant. Le bloc compteur est lisible et moderne avec un éclairage bleuté. Et il faut noter que l’ensemble rend mieux installé au volant qu’en photo. Bref, tout semble fait pour le plaisir de conduite. Chose que nous ne manquerons pas de vérifier lors des futurs essais.
Les aspects pratiques ne sont pas oubliés. Entre autres exemple, des petits rangements disséminés un peu partout, mais surtout, comme sur la Civic et la Jazz, les "Magic seats" à l’arrière, qui permettent, en relevant à la verticale les assises de la banquette, de disposer d’une surface de chargement tout en hauteur, et de rabattre dossiers et assises en un mouvement pour obtenir un plancher parfaitement plat. Le volume de coffre est de 453 litres et même 1 026 litres banquette rabattue (du plancher jusqu’à la base des vitres latérales). Par contre, l’accessibilité aux places arrière est rendue difficile par la petitesse des portes arrière.
L’équipement se veut riche et technologique. Ainsi, à compter des finitions Executive (3e niveau), le nouveau HR-V disposera de toute une panoplie d’aides à la conduite : régulateur adaptatif, freinage automatique en ville, alerte anti-collision sur route, alerte de franchissement de ligne, reconnaissance des panneaux de signalisation, feux de route automatiques. Le système "Honda Connect", avec son écran tactile 7 pouces, permet une connectivité poussée avec accès à internet, aux réseaux sociaux, à des applications, à la météo, à l’infotrafic, etc. Son fonctionnement typé tablette inclut les fonctions zoom avec deux doigts, le pincement, le glissement, et il gère le mirror link, c’est-à-dire le contrôle du smartphone via l’écran de la voiture.
Du côté des motorisations, on disposera en essence, d’un nouveau 1.5 i-VTEC de 130 ch et du désormais bien connu diesel 1.6 i-DTEC de 120 ch. La transmission sera uniquement en 4x2.
La commercialisation interviendra en septembre pour le moteur essence et en octobre pour le moteur diesel.
L’instant Caradisiac : et la personnalisation ?
Vous l’aurez remarqué, les constructeurs proposent de plus en plus de possibilités de personnalisation sur leurs modèles. Renault Captur, Peugeot 2008, Mini Countryman, Nissan Juke en sont des exemples. Est-ce parce que le HR-V souhaite éviter leur concurrence qu’il se fait un peu plus gros et se positionne face à des véhicules moins "personnalisables" ? Bref, dans tous les cas, un peu de personnalisation aurait été la bienvenue pour égayer au moins l’intérieur, un peu tristounet. Il aurait alors mérité de reprendre le flambeau de la "Joy Machine". Cela dit, sur le papier et en statique, ce nouveau Honda est une bonne surprise.
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