Renault explique que depuis 30 ans, l'organisation du temps de travail a évolué dans un marché en expansion et a amené à une grande disparité des horaires et du temps de travail effectif, comprenez sur le poste de travail. À cela, s'ajoute le temps capitalisé pour la formation ou les RTT, un ensemble qui a amené le temps de travail effectif sous les 35h hebdomadaires. Renault indique que ce temps permet également « de capitaliser entre 10 et 30 jours, ce qui se révèle supérieur aux besoins réels ».


Fort de ce constat, la direction souhaite rééquilibrer le temps de travail afin de parvenir à une moyenne de 35h hebdomadaire effective soit au total 1603h par an pour tous les sites. Ceci reviendrait à augmenter le temps de travail de 6,5% sur les sites industriels (tout en continuant à générer 10 jours de RTT par an), les sites tertiaires, déjà proches de ces horaires, ne seraient pas touchés.

Ce rééquilibrage voulu par la direction doit permettre, selon elle, de faciliter la mobilité inter-sites et d'économiser 65 millions d'euros par an. Reste que la déclaration de Gérard Leclercq, directeur des opérations France, est ambiguë car elle laisse planer un doute (toujours le même) sur la suite des évènements en ne reliant pas directement l'obtention d'un accord avec l'affectation de produits sur les sites français :


« Seule l'obtention d'un accord global suffisamment ambitieux nous permettra de mettre nos sites en position favorable pour obtenir, au-delà des affectations produits de Renault, l'affectation de projets de nos partenaires (Nissan ou Daimler) destinés au marché européen, dans un contexte où la baisse structurelle du marché européen ne s’accentuerait pas par rapport à 2012 »


Prochaine réunion le 15 janvier où la question d'une éventuelle contrepartie salariale sera discutée.