Carlos Ghosn qui a accepté la démission de Patrick Pelata en guise de coup de chiffon sur les hallucinants procédés d'une hiérarchie contestable, doit maintenant nommer son remplaçant. La tache n'est pas facile car le nouvel homme fort du groupe Renault devra clairement illustrer le changement d'attitude de la hiérarchie. Une nécessité pas tant pour les actionnaires que pour les employés dont la confiance s'est envolée au rythme des révélations dans la presse concernant les méthodes de la Direction.


Le problème pour Carlos Ghosn va être d'instaurer un climat de confiance et de sérénité alors même qu'il est réputé pour le contraire. Carlos Ghosn est un homme de la bousculade, du secouement et certainement pas un générateur de sérénité interne. Il a tout de même affirmé que Renault sortirait renforcé de cette affaire qui a mis en lumière le manque de débats contradictoires dans la prise de décisions importantes au plus haut de l'organigramme. Les objectifs de 2013 ne sont pas remis en cause.

Les auditions des personnalités susceptibles d'assurer la fonction ont commencé comme l'a annoncé Marc Ladreit de Lacharrière du Conseil d'Administration de Renault.


« Sachez que nous serons très vigilants sur le fait que ce dirigeant présente l'ensemble des qualités et l'expérience nécessaire à la conduite d'une entreprise comme Renault, ces qualités doivent être reconnues à l'intérieur de l'entreprise et aussi par les actionnaires. Nous sommes très attentifs à ce que cette décision soit prise dans des délais compatibles avec le fonctionnement normal de l'entreprise. »


Pour tenter d'instaurer ce climat de confiance, les rumeurs évoquent plutôt des candidats internes pour succéder à Patrick Pélata, notamment Dominique Thormann, directeur financier, Jérôme Stoll, directeur commercial ou Philippe Klein, directeur du plan, du produit et des programmes, et chez Nissan, Carlos Tavares.


via La Tribune, Les Echos