Animateur vedette de RTL avec trois émissions (VIP, Bon week-end et A vos souhaits) présentateur de L’émission des Records sur TF1, Vincent Perrot est un homme très occupé. Passionné de cinéma, mais surtout de belles mécaniques, il avoue un goût immodéré pour tous les engins qui roulent vite, que ce soit sur deux ou quatre roues. Rencontre avec l’homme le plus rapide du monde sur 250 mètres …
Caradisiac : Quelle était ta première voiture ?
Vincent Perrot : J’ai eu ma voiture avant de passer mon permis et c’était terrifiant car elle était dans le garage. Tous les jours, j’allais la voir en me disant : "Bientôt je pourrais la conduire". C’était une Renault 5 Le car, une auto qui venait de ma petite amie américaine. Elle avait le compteur en miles et les phares ronds à la place d’être carrés. Elle était donc un peu différente des autres.
Caradisiac : Tu as justement un bon souvenir de ton permis ?
Vincent Perrot : Oui car j’attendais cela avec impatience. C’était un vrai signe d’autonomie et je savais que j’allais aimer conduire.
Caradisiac : Quelle est ta voiture actuellement ?
Vincent Perrot : Très rapidement, je me suis rendu compte que j’aimais les belles mécaniques car je suis aussi passionné par les motos, que par les autos. Ma voiture de tous les jours, c’est une Corvette LT1. Je suis tombé amoureux de cette marque, il y a maintenant dix ans. Ma seconde voiture, c’est également un coup de cœur, car il s’agit d’une Viper RT 10 GTS.
Caradisiac : Pourquoi ton choix s’est-il arrêté sur ces voitures ?
Vincent Perrot : Dans la Corvette, j’ai trouvé le compromis parfait entre la voiture de tourisme et celle de sport, entre le confort et la performance. La qualité du son et la fiabilité sont irréprochables. Je n’ai jamais eu de problème. Ces gros V8 sont increvables et en plus, ils ne consomment pas beaucoup car j’ai une boîte 6 mécanique. C’est ma troisième Corvette et plus le temps passe, plus j’adore cette marque qui représente le mythe américain avec la fiabilité et la performance en plus, ce que n’ont pas toutes les Américaines.
Caradisiac : Et pour la Viper ?
Vincent Perrot : C’est un peu différent car j’ai profité d’une occasion exceptionnelle. C’est vraiment une voiture à part, qui a une forme monstrueuse, une présence extraordinaire car elle a quand même à la base un moteur de camion. Quand tu la vois arriver dans ton rétro, c’est magique. Je me souviens, un jour sur l’autoroute, je roulais à une vitesse vraiment hautement déraisonnable et j’ai été bluffé car elle accélérait encore fort même à cette vitesse. C’est hallucinant ! C’est la seule voiture qui donne autant de sensations qu’une moto.
Caradisiac : Y-a t-il une voiture qui te fait rêver ?
Vincent Perrot : Oui, les Diablo ou les Countach me font toujours rêver, mais il y a une voiture qui reste gravée dans mon esprit. C’est la Delorean, du film Retour vers le futur. Il y a quelques années, j’ai également réalisé un rêve de gosse en achetant la véritable voiture de K2000. Ces deux voitures-là me font plus rêver que toutes les Ferrari ou les Lamborghini du monde.
Caradisiac : Tu es champion du monde de dragster, cela a-t-il des conséquences sur ta façon de conduire ?
Vincent Perrot : Ah oui ! En voiture, je respecte le plus souvent le Code de la Route. En revanche, je reconnais que cela n’a pas été toujours le cas en moto car il n’y a pas un motard qui suit les limitations de vitesse. Comme j’ai eu la chance de faire du circuit et des stages de pilotage, je cerne mieux le danger et quand je veux pousser ma voiture, je vais sur une piste, même si cela me coûte un train de pneus. Pour moi, la route est loin d’être un circuit. Quand j’ai commencé à faire du dragster, je me suis rendu compte que je me traînais sur la route car j’avais mon trop plein de vitesse. Bref, maintenant, je me suis bien calmé.
Caradisiac : Quels sont tes rapports avec les forces de l’ordre ?
Vincent Perrot : Honnêtement, je n’ai pas eu souvent des problèmes avec la police. J’ai toujours mes 12 points sur mon permis, même si je reconnais que j’aurais pu me faire prendre en excès de vitesse avec ma moto (NDLR : une Kawasaki ZX9R).
Caradisiac : La célébrité, ça aide ?
Vincent Perrot : Je crois que c’est tout l’un ou tout l’autre et cela est vrai pour toutes les personnes célèbres. Soit tu tombes sur quelqu’un qui t’aime bien et cela se passe bien (sauf si on s’est fait attraper à 150 km/h en ville, bien sûr et c’est normal), soit on sert d’exemple et là, ça peut coûter très cher. Comme j’ai besoin de mon permis pour travailler, je fais donc attention. Malgré tout, je me suis fait "choper", il n’y a pas longtemps pour avoir dépassé de 2 mois la date limite du contrôle technique et je peux te dire que j’ai eu droit à 900 F d’amende comme tout le monde.
Caradisiac : Ta plus grosse galère ?
Vincent Perrot : Il faut savoir que sur les Corvette, l’alternateur est très fragile. Un jour, ma batterie était à plat et j’ai donc demandé à quelqu’un de me faire le pont, or l’alternateur des Corvette ne supporte pas les surtensions. Résultat, je me suis trouvé en panne en pleine nuit dans la Creuse. J’ai donc dormi en rase campagne. Le lendemain, un paysan du coin m’a tracté jusqu’au premier garage. Seul problème, le mécanicien n’avait jamais changé un alternateur de Corvette de sa vie. Il a donc fait la réparation au téléphone avec mon concessionnaire qui le guidait. Bref, toute une épopée !
Caradisiac : Ton meilleur souvenir ?
Vincent Perrot : Mon plus beau souvenir correspond à une promenade et plus précisément à la route Napoléon qui permet d’arriver sur Nice. La montagne, de la musique et une belle fille à côté de toi, que demander de plus ?
Caradisiac : En cas de panne, tu es débrouillard ?
Vincent Perrot : Je ne peux pas tout réparer moi-même. Je suis un bon médecin pour trouver les symptômes mais j’ai besoin d’un bon laboratoire pour soigner. En plus, j’ai la chance d’avoir mon ami Bob Feeler qui est ingénieur motoriste et au moindre pépin, il est là pour réparer. Quand cela devient trop compliqué ou pointu, je fais appel à mon Garagiste.
Caradisiac : En dehors de la vitesse, tu adores également le cinéma, y a t-il une voiture qui t’a marqué ?
Vincent Perrot : Plutôt deux, il y a tout d’abord, l’Aston Martin de Roger Moore dans "Amicalement Vôtre" et après, la Ford Torino rouge de "Starsky et Hutch".
Caradisiac : Enfin, tu es depuis le 28 avril 1998, l’homme le plus rapide du monde sur 250 m avec 402,8 km/h, quel est désormais ton projet avec ton dragster ?
Vincent Perrot : Alors là, ça va être chaud. Avec Bob, on avait un projet de fous : faire partager nos sensations, d’où une voiture bi-place de 6000 chevaux avec le réacteur entre le passager et le conducteur. On l’a appelée Under Pressure. Maintenant, notre objectif, c’est la barre des 500 km/h, le tout sur 500 m en 4 ou 5 secondes. Cela promet du beau spectacle.
Pour tout renseignement sur la passion de Vincent Perrot sur les dragsters www.perrotfeeler.com
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