Actualité - Sécurité Routière: 40 ans d'action à visionner
C'est certainement moins fun que d'être invité aux 20 ans du Monster ou moins ludique que souffler les bougies des 30 ans de la K 1300, mais participer à la célébration des 40 ans de la sécurité routière c'est la garantie d'entrer dans une intense réflexion. Et pour en mesurer l'ampleur, il convient, avant tout, de regarder la vidéo par thème proposée en ligne sur le site de l'institution. Il y en a un dédié aux deux roues motorisé qui mérite que l'on s'y attarde.
Un Prefet Guyot censeur et un Matthieu Lagrive en guise de grand frère font le résumé de quatre décennies d'abord de l'item deux roues avec moteur par les pouvoirs publics. Après une introduction générale sur la philosophie de nos engins préférés, on sectorise en vélomoteur, motos et scooters, pour se satisfaire de la réduction des victimes au guidon des 50cc, grâce, notamment, au port du casque imposé en 1980, avant de regretter que le scooteriste est un cadre pressé autiste à sa sécurité alors que le motard, lui, semble irrécupérable. M. le Préfet le dit : les statistiques funèbres pour ce dernier n'ont pas beaucoup été infléchis. Et ça vient de lui cet irréductible rebelle. D'autant plus qu'il serait un tantinet, je cite, « intégriste ».
Bon, c'est un point de vue. « Mamat » lui, dit que c'est en rase campagne que les morts se comptent. Ce qui est dramatiquement vrai. Avec ou sans gilet jaune, mais ce dernier vient d'être placardé par la dernière réunion du Conseil National de la Sécurité Routière lui même ressuscité. La réflexion, donc, suit son cours.
Pour l'histoire commune, on rappellera que c'est en août 1970 que la sécurité routière intéresse nos dirigeants. Ceci après que l'épouse du Premier ministre d'alors, Jacques Chaban-Delmas, décède suite à un accident de voiture. En 1972, sous la présidence de Georges Pompidou, le gouvernement crée un poste dédié de délégué à la Sécurité Routière. Et c'est parti pour l'aventure qui nous mène à la célébration d'aujourd'hui, en passant par l'instauration du permis à points en 1992.
Le premier coup d'éclat de la Sécurité Routière date de 1973. Il avait été alors demandé aux 16 610 habitants de Mazamet de se coucher dans les rues de la ville, pour symboliser le nombre exact de tués annuellement sur les routes du pays. On en est aujourd'hui à moins de 4 000. Quatre fois moins alors que le trafic a doublé.
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