Actualité - Sécurité routière: L'alcool au volant ou les contrôles évanescents
Au moment où les bonnes intentions du conseil national de la sécurité routière virent au réflexe pavlovien consistant à multiplier les radars et à théoriser sur la seule vitesse, voici une étude intéressante qui en dit long sur le décalage entre les certitudes et la réalité. Une approche que l'on doit au média L'argus qui, de concert avec l'Automobile Club Association, s'est penché sur le cas de l'alcool au volant.
Un thème d'autant plus sensible que l'alcool est la première cause de mortalité sur les routes depuis 2006 tandis qu'il a tué 1 150 personnes sur les routes en 2011. Un phénomène qui ne date donc pas d'hier. Mais qui reste pourtant toujours en friche aujourd'hui. Ainsi, alors qu'un automobiliste sur deux (48,72 %) reconnaît avoir déjà conduit sous l'emprise de l'alcool, les mêmes ne seraient contrôlés en moyenne qu'une fois tous les 5 ans.
L'étude qui repose sur les résultats d'un questionnaire soumis à plus de 6 500 personnes révèle que plus d'un quart des conducteurs interrogés ont indiqué n'avoir jamais fait l'objet d'un contrôle préventif d'alcoolémie. Si bien qu'un conducteur sur deux (54 %) estime « très peu probable » ou « peu probable », la possibilité d'être contrôlé pour alcoolémie.
Pendant ce temps, on se goberge de la multiplication des radars sur le bord des routes et on s'extasie devant les trésors de la technologie des radars embarqués. C'est toute la crédibilité de la commission « Alcool-stupéfiants-vitesse » du Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR) qui se réunira en octobre prochain qui est ici en jeu.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération