Actualité - Sécurité routière: La question de la vitesse fait à nouveau débat
La question de la vitesse revient au galop dans le débat sur la sécurité routière. D'une part avec une nouvelle campagne de la prévention routière qui la stigmatise en évoquant ses conséquences lors d'un accident corporel. D'autre part avec l'initiative d'un député, celui de Haute-Saône, dénommé Alain Chrétien qui va va déposer une proposition de loi préconisant que les excès de vitesse inférieurs à 10 km/h hors agglomération ou sur autoroute ne soient plus sanctionnés par le retrait d'un point, mais seulement d'une amende 68€. Ce qui lui vaut d'ores et déjà d'être crucifié par la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, grande inquisitrice en la matière.
Le permis à points a été instauré en 1992, soit il y a déjà 20 ans. Durant cette période, il n'a connu qu'un seul toilettage, en 2010, par le biais d'un assouplissement qui a réduit le délai nécessaire pour récupérer l'intégralité des points de trois à deux ans, sauf pour les infractions les plus graves. Depuis rien, alors que la donne statistique, elle, a évolué : 9 900 tués sur les routes il y a deux décennies, 3 963 en 2011, année qui revendique la destruction de 12 millions de points. 68,1% d'entre eux l'ont été à cause d'un excès de vitesse inférieur à 20 km/h. 2,43 % pour alcoolémie, reconnu pourtant comme un fléau par nos dirigeants.
"Ceux qui sont sanctionnés parce qu'ils roulaient à 91 km/h au lieu de 90 ne sont pas de grands délinquants routiers, mais beaucoup ont le sentiment d'être injustement traités" a déclaré l'élu dans Le Parisien tout en précisant que la sanction pour les excès de vitesse de moins de 10km/h en ville (retrait d'un point et amende de 4e classe de 135 euros) est à maintenir. Une proposition qui intervient, enfin, dans un contexte ou d'autres poussent à la roue afin de limiter la vitesse dans les agglomérations à … 30km/h.
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