Alliance Renault-Nissan : en 18 ans, Nissan a bien grossi
A l'heure où Carlos Ghosn est arrêté et où Nissan semble vouloir reprendre du pouvoir sur Renault, voilà une donnée assez évocatrice qui montre toute l'ampleur qu'a prise Nissan depuis la création de l'alliance.
Même s'il s'agit d'une alliance conclue au début des années 2000, l'association entre Renault et Nissan, partenaires à participations croisées, est loin d'être visible sur la route. Selon Jato Dynamics, sur les 45 modèles du groupe Renault et les 55 du groupe Nissan, il n'y en a que huit qui partagent les mêmes plateformes modulaires CMF. Autant dire pas grand-chose dans une alliance qui a pourtant évoqué les mutualisations de développement techniques à plusieurs reprises récemment.
Le graphique que vous avez sous les yeux montre l'évolution des ventes depuis les débuts de l'alliance. Au départ, Renault et Nissan étaient à peu près égaux, Nissan sortant d'une grosse période de soucis financiers à la fin des années 90. Mais, rapidement, Nissan a pris de l'ampleur, au point que les ventes de Nissan sont deux fois supérieures, aujourd'hui, à celles du groupe Renault.
Et les différences ne s'arrêtent pas là : Nissan prospère sur des segments plus rentables que Nissan, avec de bons résultats dans les véhicules du segment C (SUV compacts), tandis que Renault performe surtout à un étage inférieur, chez les citadines polyvalentes et crossovers urbains.
Aujourd'hui, les trois meilleures ventes de l'alliance sont des Nissan. Si le constructeur a effectivement "monté un coup d'État" pour sortir Carlos Ghosn, qui souhaitait un rapprochement, voire une fusion, entre Renault et Nissan, on peut alors aisément comprendre pourquoi, sachant que Nissan semblait visiblement souhaiter l'inverse : s'éloigner de Renault.
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