Le team SpeedUp sera sans nul doute un redoutable client en 2010 dans l'inédit peloton d'un Moto 2 amené à prendre la succession du GP250, et par là revêtir l'honorable statut d'antichambre du Moto GP. Et pour cause puisqu'il sera managé par Luca Boscoscuro, ce qui veut dire que nous serons en présence de l'actuelle équipe Gilera.

Si l'échiquier de Moto GP est d'ores et déjà quasiment figé, le paddock d'un GP125 qui a reçu toutes les assurance de Carmelo Ezpeleta, grand ponte de la Dorna, de poursuivre son aventure sans la moindre crainte de voir sa donne technique bouleversée, commence à se mettre en place.

C'est avec le numéro 11 que Ben Spies fera sa première saison en Moto GP avec une Yamaha alignée par les Gaulois de Tech3. De véritables retrouvailles avec ce nombre qu'il avait dû abandonner en débarquant en mondial Superbike parce qu'il avait été préempté par Troy Corser ravi de le coller sur sa BMW S 1000RR.

Le mondial Superbike 2009 en est déjà à son crépuscule et la cuvée 2010 commence à lever. Dans le paddock des Flammini on s'affaire pour s'assurer d'un programme par des temps économiques difficiles si bien que nous sommes à l'aune de quelques bouleversements.

Casey Stoner est donc revenu et sur certains aspects de son absence prise pour trois courses, il n'est pas content. Ce sont ces rumeurs de fin carrière qui l'ont excédé lorsqu'il en a eu connaissance de l'autre côté de son Australie natale où, même reclus dans un endroit, qui, selon son propre aveu, était sans télé et avec un débit internet lent comme un jour sans pain, ces mauvais échos sont quand même arrivés jusqu'à lui.

En plein chantier Moto 2 qui a eu certes ses candidats sélectionnés à Estoril mais qui n'a pas toujours pas de moteur fiable, au point que chez Honda, on commence à se demander s'il ne vaudrait mieux pas carrément concevoir un bouilleur inédit plutôt que de partir sur une base de 600 CBR qui explose dès qu'on essaie d'en sortir les 150 bourrins promis, Carmelo Ezpeleta a tenu a stabiliser le front de sa plus petite des catégories en Grand Prix.

Mike Di Meglio a sans doute fait au Portugal une de ses plus prestations de sa jeune carrière en quart de litre. Et ce malgré une qualification ratée qui l'avait relégué à une dixième place peu en phase avec le potentiel démontré pendant les essais libres.

Perdre douze points sur son adversaire direct au championnat et voir ainsi son avance passer de trente à dix huit longueurs, cela s'appelle relancer les débats. Une aubaine pour le spectacle à trois Grands Prix de la fin des hostilités, mais aussi un scénario que goûte peu un Valentino Rossi qui aurait bien voulu, au Portugal, continuer à mettre son bouillant équipier Jorge Lorenzo sous l'éteignoir.

Depuis qu'il a pris les commandes de ce tout dernier championnat du quart de litre dans l'Histoire des Grands Prix, on attend qu'Hiroshi Aoyama rende sa place à un Alvaro Bautista que la logique voudrait comme l'ultime consacré de la catégorie.

Julian Simon est un cas particulier dans cette saison 125. Déjà, son parcours est atypique puisqu'il a accepté cette année de redescendre d'une catégorie pour se refaire une santé sportive. D'une écrasante domination durant les tests hivernaux, il a commencé l'exercice lentement avant de prendre un réel ascendant sur un peloton qui joue des coudes pour le gain du moindre mètre sur la piste.