Après une excellente qualification sur le sec, la pluie dominicale a refroidi les ardeurs de notre Playboy national pour un Grand Prix d'Italie qui était aussi celui de son équipe et de son partenaire au lapin universellement connu. Et pour cause, la récente expérience sarthoise avait démontré que le pilote n'était pas chaud lorsque la piste se mouillait.

Casey Stoner a donc enfin offert le Mugello à une équipe Ducati qui n'y avait jamais connu la victoire bien que ce tracé soit l'un de ceux qu'elle utilise intensément en test. Une première place donc bien spéciale pour les rouges qui avaient déjà connu la consécration devant leur public à Misano en 2007.

En pole sous le soleil, Jorge Lorenzo s'est liquéfié avec l'arrivée de la pluie. Avec à l'esprit sa dernière mésaventure à domicile en partant de la position de pointe, l'Espagnol a effectué une séance de réchauffement anonyme avant de commettre ce qui aurait pu être l'irréparable: une chute dans le tour de mise en grille.

Un choix de pneus trop durs, voilà ce qui a coûté à Valentino Rossi l'opportunité de se battre jusqu'au bout pour une huitième victoire à domicile, sur un tracé de Mugello qui était devenu son terrain de jeu favori.

Dani Pedrosa n'est du genre verni. A peine commençait-il à retrouver sa forme et à se refaire au championnat en abordant avec seulement neuf points de retard le Grand Prix d'Italie, qu'une ruade de sa moto aux essais du samedi matin lui chiffonné sérieusement la hanche, jusqu'à obérer la mobilité de sa jambe droite.

La fantastique course GP250 qui s'est déroulée sous la pluie sur le tracé du Mugello, qui a consacré un non moins superbe Pasini qui a arraché sa victoire au Grand Prix d'Italie des griffes de Simoncelli, a aussi été marquée par une passe d'armes virile entre le même Simoncelli et Alvaro Bautista.

Pendant qu'en Grand Prix on sanctionnait un Marco Simoncelli qui s'était rué maladroitement à l'assaut d'un Bautista pas heureux de la manoeuvre, du côté du Supersport, les protagonistes d'une fin de course échevelée, qui a vu Kenan Sofuoglu écarter Crutchlow de son chemin avant d'ouvrir au pied de biche une porte vers la victoire que Laverty pensait bien pourtant lui avoir fermé à double tour, rigolaient de leurs aventures sur le podium.

La terreur texane, ainsi qu'il s'est fait appeler pour son rendez-vous à domicile, a donc été prophète en son pays en remportant les deux manches organisées au Miller Park pour le mondial Superbike. Une véritable démonstration qu'une septième réalisation consécutive en Superpole, un record, avait annoncé.

En marquant par deux fois les points de la neuvième place, Noriyuki Haga a bien limité les dégâts de sa lourde chute aux essais de l'étape américaine du mondial Superbike. Une cabriole qui aurait pu être synonyme de forfait et de score vierge pendant que le rival Ben Spies s'enfilait deux manches aux airs de promenade.

Régis Laconi sera de retour ce soir dans sa résidence du côté d'Aix en Provence. Depuis le 15 mai, data de son effroyable accident subi lors de la première séance libre du rendez-vous du mondial Superbike sur le tracé de Kyalami, l'hôpital de Sunninghill près de Joannesbourg était devenu sa base de repli et de convalescence.