Le consortium européen de la batterie a été acté la semaine passé. Mais ce futur géant destiné à enrayer le monopole asiatique sur le cœur des voitures électriques ne démarre-t-il pas après la bataille ? De nombreux éléments tendraient à le démontrer, même si, rien ne prédestinait l'Airbus des airs à la réussite qu’on lui connaît.
Michel Holtz
Lui écrireLes constructeurs sont sceptiques quant à l’avenir des autos qui roulent toutes seules. PSA l’avoue et nombre d’autres sont tiraillés, comme Volkswagen qui pourrait bien déléguer les recherches en la matière à des entreprises chinoises. L’Empire du milieu serait-il en train de refaire le coup de la voiture électrique sur laquelle il détient désormais une mainmise planétaire ?
Il est de bon ton d’accuser la justice japonaise de s’obstiner, de torturer et d’infliger les pires sévices (mentaux) à l’ex-PDG de l’Alliance. Mais non seulement la procédure, celle d’un pays démocratique, est respectée, mais l’homme a quelques bonnes raisons de se les voir infliger.
A priori, on se dit qu’ils sont devenus fous. Volvo a décidé de brider toutes ses autos à 180 km/h et d’en décorer l’intérieur de caméras indiscrètes. De son côté, Porsche saborde son best-seller Macan en le privant de moteur thermique. Les deux marques foncent-elles tout droit vers l’accident industriel ? Pas si sûr.
Carlos Tavarès l’a déclaré lui-même au salon de Genève : « tout est ouvert ». PSA (Peugeot, Citroën, Opel, DS) et Fiat-Chrysler vont-ils se rassembler en un seul groupe ? Quelles seraient les conséquences d’une telle méga-fusion ? Petit exercice de prospective.
C’est officiel depuis quelques jours : le Concept E-legend ne sera jamais produit en série. Et si la déception des amateurs avait des conséquences sur les autres annonces du Lion ? Car la marque récidive en présentant, toujours sous la forme d’un prototype, une 508 de 400ch. Du coup, le doute plane sur une commercialisation future, malgré les affirmations du constructeur. Les limites d’une communication floue et la perte de confiance qu’elle suscite seraient-elles atteintes ?
Alors que le salon des anciennes qui s’est achevé hier au soir peut se targuer d’un formidable bilan médiatique et public, le marché de la collection se trouve face à un paradoxe : les voitures les plus chères sont en (légère) baisse, et les plus abordables grimpent en flèche.
Ventes en baisses, licenciements, désamour des clients : Audi fait grise mine. Car comme pour les vêtements, les marques d’automobiles répondent à des modes. Et si à une époque, Audi a largement profité de l’image dégradée de BMW et Mercedes pour s’imposer, ses deux rivaux allemands ont travaillé et progressé pour rattraper la firme aux anneaux, et la dépasser.
L’épreuve qui a quitté l’Afrique depuis dix ans s’enlise dans les dunes péruviennes et ne semble plus passionner grand monde. La faute aux conditions économiques difficiles des pays traversés ou aux problèmes géopolitiques ? La faute, aussi, au temps qui passe et qui ringardise les tocades du siècle dernier.
Profitons du moment et des chiffres excellents, car la fête risque de ne pas durer. En France, l’an passé, 2,17 millions d’autos ont trouvé preneurs. Champagne donc. Sauf que le breuvage, aussi pétillant soit-il, est volatil. En France comme partout dans le monde, l’année qui vient ne s’annonce pas bien.