Auto-école : mamie fait de la résistance
Alors que se multiplient les offres de permis en ligne, 81 % des apprentis conducteurs plébiscitent une auto-école traditionnelle pour leur formation. Mais pourquoi choisir une institution plus que centenaire ?
À l’orée de ses 102 ans, la traditionnelle auto-école n’a pas pris une ride. Elle se paierait même une seconde jeunesse. 81 % des apprentis conducteurs font confiance aux établissements physiques pour leur formation au permis de conduire, selon une étude menée par la plateforme d’auto-école Lepermislibre et Ipsos. 24 % des répondants justifient ce choix par la notoriété et la confiance inspirées par ce modèle et 23 % par la proximité avec leurs lieux de vie. Mamie fait mieux que de la résistance. Face à elle, les formations en ligne attirent moins de deux élèves sur dix. Parmi eux, 46 % le font pour des raisons de praticité, de simplicité et de rapidité et 29 % mettent en avant le rapport qualité-prix des plateformes.
Complémentarité digital / présentiel
Concernant le code, bénéficier de supports en ligne est une attente forte pour 93 % des répondants, mais ne s’oppose pas au fait de bénéficier d’explications de la part d’un instructeur, critère important pour 91 % d’entre eux. Les élèves sollicitent un apprentissage mix qui combine digital et présentiel. Pour les leçons de conduite, la pédagogie et la qualification certifiée du moniteur arrivent en tête, devant les arguments relatifs à la flexibilité.
Autofinancement des leçons
Sur le critère financement, l'étude met en évidence que 82 % des apprenants financent le permis de façon autonome (dont 92 % pour les plus de 45 ans) et 18 % sont dépendants d'un tiers pour financer leur apprentissage de la conduite. Sans surprises 50 % des 17-24 ans et 40 % des inactifs ont recours à leurs parents ou à des aides financières extérieurs (prêts) pour financer leur permis. L'étude nous apprend aussi que les financeurs de la formation au permis de conduire appartiennent en majorité à la catégorie socioprofessionnelle supérieure pour plus de 50 % d’entre eux. 30 % proviennent de CSP moins et 14 % sont inactifs. Enfin, les candidats en formation vivent en majorité dans les grandes villes (54 %), 22 % dans des villes moyennes et en périphérie, et 23 % en zone rurale. Enfin chose surprenante, il y a autant d’apprentis conducteurs (11 %) chez les 17-24 ans, que chez les plus de 55 ans. La majorité des élèves à la conduite (33 %) ont entre 34 et 44 ans. Ce, malgré l’abaissement de l’âge légal d’obtention du permis B à 17 ans. Si en 1980, 90 % des moins de 25 ans le possédaient, aujourd’hui, moins 80 % d'entre eux en sont titulaires.
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