Bol d'Or 2009 : Interview du champion du monde, Gwen Giabbani
Après son titre de champion du monde d'endurance 2009 au Bol d'or il y a une bonne semaine, Gwen Giabbani était déjà sur un autre circuit à l'étranger ce week-end.
C'est l'aboutissement de plusieurs années de travail et de patience, à 37 ans, il ne fallait pas manquer l'occasion.
Gwen réside en Basse-Normandie, ce qui n'est pas sans rappeler un autre champion, Jacky Vimond, dont je vous ai raconté la carrière, il y a quelques jours.
Je n'ai pu le joindre qu'hier soir tardivement pour avoir ses impressions.
Quel a été ton premier sentiment dimanche après-midi au Bol d'Or après ce titre de champion du monde.
Bon déjà, c'est un peu une libération parce qu'il ne nous manquait qu'un résultat pour valider ce titre, bon, là maintenant, c'est fait, on est libéré, on a plus de pression, mais j'ai encore du mal à réaliser vraiment la chose. Ca reste le fruit de tout un travail, de l'objectif de toute une équipe depuis trois ou quatre ans.
Cela fait combien d'années que tu courait après ce titre de champion du monde.
Sérieusement, cela fait trois ans que je suis sur une moto capable de gagner le titre. Avant je roulais dans ce championnat la aussi, mais sur des motos dans des équipes une petit peu moins fortes, on pouvait faire des coup d'éclats mais pas jouer le championnat, mais depuis trois ans c'était jouable.
Il y a combien de temps que tu pilote pour le YART.
J'y suis retourné cette année, j'avais déjà piloté pour eux en 2005-2006, j'étais encore en période de progression, et en 2007 et 2008, j'étais chez Kawasaki.
Cette année, tu pilotes une Kawasaki en championnat de France Superbike et tu roules Yamaha pour le YART, comment est-ce possible.
Ce sont tous les deux des teams privés, ce n'est pas un engagement officiel en compétition de la marque, donc la marque ne demande pas spécialement d'exclusivité des pilotes. Dans la mesure ou l'on a pas de concurrence de date, il n'y a pas de soucis. On a besoin de roulage pour avoir beaucoup de rythme donc un Team qui ne peut pas nous faire rouler dans un autre championnat nous laisse y aller.
Si cette année le SERT avait fait la saison complète, penses-tu que le YART pouvait gagner cette saison.
Oui, déjà, on a remporté les 24 heures du Mans, et au Bol, on a dominé les essais libres, la qualif, on perd de peu sur la Honda Michelin, de plus les qualif, c'est pas la course, et on a dominé une bonne partie de la course jusqu'à ce que l'on ait des problèmes mécaniques, mais nous étions en tête. Nous avons eu nos problèmes à 6 heures du matin, nous étions devant. Au Japon, on a fait un très bon résultat, cette année on était capable de rivaliser avec la Suzuki.
Tu domines en endurance des pilotes qui sont devant toi au Championnat de France Superbike, c'est surprenant.
C'est à dire que cette année, on a les pneus Michelin avec le Team Autrichien et là, c'est super, le package Yamaha-Michelin en endurance, c'est vraiment top.
Cette année en championnat de France, on a eu quelques pépins mécaniques, et à la dernière course à Magny-Cours, j'étais vraiment bien mais j'ai chuté en première manche et après la moto n'allait pas très bien, voilà, avec tout çà le championnat de France est un peu compliqué pour moi cette année.
Que penses-tu de la BMW qui termine douzième cette année.
C'est une belle performance, c'est une moto toute récente, le Team n'était pas officiel mais privé, je les connais bien, ils ont eu la moto tardivement, sur la piste la moto était très vite en moteur. C'est un beau résultat.
Si BMW venait officiellement sur le championnat, penses-tu qu'ils deviendraient vite un adversaire pour le titre.
Oui, on voit bien, en championnat d'Allemagne les BMW se battent devant, en Superbike, çà marche, en endurance avec une bonne équipe et un bon équipage dessus, ça peut faire mal très vite.
Merci Gwen et encore bravo pour ce titre.
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