Bosch accélère sur l'IA « agentique », capable d'imiter les capacités humaines

L’équipementier allemand vient d’annoncer investir 2,5 milliards d’euros sur deux ans dans des technologies d’IA plus avancées. Avec 1 500 brevets déposés en cinq ans, le groupe figure comme le leader européen automobile sur ce domaine.

Bosch travaille sur des solutions d’IA pour la conduite autonome mais aussi sur le développement de systèmes industriels permettant de piloter les outils de production.

Utilisation d'une IA autonome

Afin d'améliorer ses performances opérationnelles, l’équipementier utilise « l’IA agentique » (autonomous GenAI agents), un système « capable de prendre ses propres décisions et de mener ses propres actions. »

Le système peut effectuer des tâches complexes et des prises de décision de manière autonome, sans supervision humaine constante. L’IA agentique est capable d'imiter les capacités humaines de prise de décision pour résoudre les problèmes. Certains acteurs économiques y voient une « nouvelle révolution » industrielle.

Améliorer la rentabilité

Dans le cadre de Bosch, ce nouvel outil permet de surveiller les machines, de prédire les besoins de maintenance et d’optimiser la planification du personnel. « Ce qui se traduit par une réduction des temps d’arrêt imprévus et une augmentation de la productivité globale », souligne Tanja Rueckert, membre du directoire Bosch. De quoi « permettre d’économiser plusieurs millions d’euros » par site de production selon l'équipementier.

Le leader mondial de l'équipement entend dès cet automne « mettre à disposition d’autres entreprises » cette plateforme programmatique. Bosch compte sur cette nouvelle pépite pour retrouver des couleurs et améliorer sa santé financière. Avec un chiffre d’affaires stable en 2024 (90,3 milliards d’euros), le résultat opérationnel de l'entreprise a chuté à 3,1 milliards avec une marge d’à peine 3,5 %.

En revanche, il est certain que le développement de l'IA agentique ne va pas apaiser les tensions sociales auxquelles est confronté l'équipementier depuis l'annonce à l'automne dernier de 5 500 supressions de postes dans le monde, dont une grande partie en Allemagne.