Championnat de France - Interview Christophe Guyot: Le GMT94 jouera la carte jeune en 2011
Le Championnat de France vitesse, c'est un peu comme un acte de foi pour un Christophe Guyot qui y a porté diverses casquettes pour mieux être un acteur de son histoire contemporaine. L'homme du GMT94 a des convictions et n'est pas du genre à se contenter de l'acquis.
En 2011, il ne sera certes pas de la catégorie Superbike mais pour autant, cette absence n'est pas synonyme de retraite. Qu'on se le dise, Christophe Guyot sera toujours cette saison du paysage national, mais sous d'autres traits, ceux de la jeunesse puisque le voilà désormais impliqué auprès de la nouvelle génération.
Au lendemain de la fête de vitesse française à Angers, manifestation dont il n'est historiquement pas étranger, le boss a bien voulu nous préciser la philosophie de son engagement 2011 dans notre verte contrée.
Christophe, tu ne seras pas du paysage SBK en 2011. Peux tu nous en donner les raisons ?
Déjà, je n'aurais pas dû en être en 2010 et c'est ce que j'avais expliqué à Sébastien Gimbert à l'époque. C'est grâce à notre partenaire manufacturier d'alors que nous sommes repartis en SBK. J'avais d'autres idées en tête que je vais pouvoir concrétiser cette année.
Il s'agît donc d'une nouvelle forme d'implication?
Mon engagement en France est d'ordre personnel. Nous sommes mandatés pour les 24 H du Mans et le Bol d'Or. J'ai beaucoup de chance car l'ensemble de mes partenaires me laissent ensuite libre de mes choix. Pour 2011, j'ai voulu un autre plan. Nous avons toujours parié sur la jeunesse. Nous avons formé des mécaniciens, nous organisons de nombreuses actions en sa direction. Mais paradoxalement, nous n'avions encore jamais arpenté le côté pilote. Ce sera le cas en 2011.
C'est à dire ?
Pour 2011, j'ai décidé d'y participer avec un nouveau projet en direction de la jeunesse, vocation de notre équipe. Nous nous engagerons aux côtés des deux jeunes frères Danilo (15 et 13 ans) en championnat de France 125. Il s'agit là d'une toute nouvelle orientation. De plus, nous avons répondu favorablement à Alexandre Plancassagne qui nous a sollicité pour l'aider à préparer sa Yamaha R6 pour la catégorie Supersport.
Être présent au niveau national est pour toi quelque chose de primordial ?
Depuis longtemps je suis convaincu que toutes les ambitions passent par ce championnat. Jacques Bolle rappelait que tous les vainqueurs d'un GP ont été champions de France à l'exception d'OJ, vice-champion 250 1993 derrière Régis Laconi. Il est dans l'intérêt de tout le sport moto français d'avoir un championnat national fort. Il faut se souvenir qu'il n'y a pas si longtemps des pilotes de Grand Prix ne manquaient jamais de faire une apparition en championnat de France. C'était le cas de Christian Sarron. Il est d'un intérêt général de promouvoir un championnat de France fort et valorisant. C'est l'étape incontournable vers la carrière internationale.
Comment évalues-tu l'état actuel de notre championnat vitesse ?
Sur le plan sportif il est très relevé. Le spectacle est là. Je reste également admiratif des bénévoles qui s'y impliquent. Par ailleurs, on a vu à Angers, ce week-end, que les pilotes étaient fiers d'être dans ce championnat. Ils vont pouvoir s'entrainer au Mans les 10 et 11 mars prochains. Au-delà du circuit mythique qui s'ouvrent un peu plus à eux, c'est l'opportunité de s'entraîner sur le circuit du Grand Prix de France qui se renforce. Il y a des points qui évoluent dans le bon sens.
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