Citroën C2 VTS vs Mini Cooper, duel de bombinettes chics et vives, dès 2 500 €
Lookées et performantes, ces deux rivales permettent de se faire plaisir au volant et d’éviter la banalité. Le tout pour un prix très doux ! Mais laquelle préférer ?
Les forces en présence
Citroën C2 VTS (2004 -2009) : berline 3 portes, 4 places, 4 cylindres, 1,6 l essence, 125 ch, 1 045 kg, 202 km/h, à partir de 2 500 €.
Mini Cooper (2001- 2006) : berline 3 portes, 5 places, 4 cylindres, 1,6 l essence, 115 ch, 1 075 kg, 200 km/h, à partir de 3 000 €.
Avant l’ère des SUV électriques, les gens aimaient les autos ludiques. Surtout quand elles étaient petites et distinctives ! La Renault Twingo a ouvert la voie à sa manière, avec son look certes clivant mais qui a fonctionné, puis les autres ont suivi. Mini a ajouté une dose de néo-rétro dans la formule avec sa R50 lancée fin 2000 : un énorme succès ! Citroën, un peu à la traîne, réagit en 2003 en lançant une C2 au dessin très original et des moteurs puissants. Un mix de Mini et de Twingo se singularisant par un design très graphique. Offrant 125 ch en VTS, la française peut largement en remontrer aux 115 ch de l’anglaise.
Présentation : ultramodernité contre néo-rétro
Pour remplacer la Saxo, une excellente citadine au style totalement fade, Citroën a développé deux modèles aux styles forts mais opposés. En 5 portes, la C3 se signale par un look rondouillard, évoquant avec talent la 2CV sans tomber dans le néo-rétro. En 3 portes, la C2, lancée fin 2003, joue au contraire la carte de la modernité débridée, arborant un dessin très graphique et tout en angles, que d’aucuns qualifieront de « masculin »…
Etablie sur une plateforme raccourcie de C3, la C2 est naturellement moins spacieuse, ce qu’elle tente de compenser par une banquette coulissante. Elle se veut aussi plus dynamique, surtout à partir d’août 2004 quand elle se décline en VTS. La petite Citroën récupère alors le 1,6 l 16 soupapes de la très appréciée Saxo VTS, en le poussant à 125 ch tout en l’adaptant aux dernières normes antipollution. Malheureusement, sécurité oblige, la C2 est bien plus lourde que la Saxo : 1 045 kg contre 935 kg.
Conséquence, ses performances sont inférieures, même si, pointant à 202 km/h (0 à 100 km/h en 8,3 s), la dernière-née ne lambine pas. Relativement sportive, la C2 VTS n’oublie pas l’équipement : la clim, l'ESP, les jantes en alliage, les vitres et rétros électriques ainsi que le système audio sont de série. Pour autant, le prix demeure plutôt doux : 15 100 €, soit 19 600 € actuels selon l’Insee. Durement concurrencée en interne par la C1 à partir de 2005, la C2 ne se vend pas très bien, et son léger restylage de 2008 n’y changera rien. Elle est retirée du marché fin 2009, après avoir été produite à 628 000 unités, un score honorable mais en-deçà des espérances de Citroën.
Géniale par son architecture, la Mini originelle peut être considérée comme la mère de toutes les citadines modernes. Dès 1959, cette traction plaçait son 4-cylindres en position transversale ! Très grand succès, elle durera jusqu’en 2001 non sans se décliner dès 1961 en une version sportive Cooper.
Entre-temps, en 1994, BMW rachète Rover, produisant la Mini et décide de renouveler cette dernière. Ils n’en retiendront pas l’esprit audacieux mais le look, préférant reproduire l’objet de mode chic et cher que fut la Cooper en son temps. La séduction se vend mieux que l’intelligence ! Les équipes chargées du développement, anglaise et allemande, ne s’entendent pas et comme souvent au football, c’est l’Allemagne qui gagne. Après un match très compliqué où on a dû développer un tout nouveau moteur 1,6 l, capable de se loger sous le petit capot dessiné par Frank Stephenson...
Présentée en 2000 et commercialisée en 2001, la nouvelle Mini, codée R50, rencontre d’emblée un immense succès, malgré un prix relativement élevé. En Cooper, elle développe 115 ch et pointe à 200 km/h (0 à 100 km/h en 9,2 s), malgré ses 1 075 kg. De nombreux packs permettent de la personnaliser comme rarement, ce qui n’incite pas à baisser les tarifs, au contraire ! En 2004, la Mini R50 se voit légèrement restylée. De série, elle dispose alors en Cooper de la clim, de la radio CD, des jantes en alliage, des vitres et rétros électriques, mais laisse l’ESP au rang des options. Et ce, malgré un prix de 17 900 € (23 300 € actuels selon l’Insee). Qu’importe, le succès perdure jusqu’en 2006, quand la Mini R50 est remplacée par la R56, au moteur conçu avec PSA… Plus de 600 000 unités ont été écoulés, un score intéressant vu le prix maxi de la Mini !
Entretien/fiabilité : des cœurs solides mais…
Eprouvé, le moteur de la Citroën C2 se montre très endurant, à l’instar de la boîte. On surveillera tout de même ses bobines. Cela dit, le vrai souci de la française, c’est l’électronique, qui a causé bien des soucis : multiplexage capricieux engendrant des dysfonctionnements divers, boîtiers d’ABS et d’ESP défectueux, quelques soucis d’assistance de direction… Normalement, tout a été résolu en concession, souvent sous garantie, mais un examen des fonctions électriques s’impose.
Contrairement à sa rivale, la Mini dispose d’un moteur à chaîne, ce qui simplifie la maintenance. Il est solide à condition d’être parfaitement refroidi, ce qui est difficile sous le court capot de l’anglaise : examinez bien le circuit de refroidissement, sinon le joint de culasse claquera. Plus grave, la boîte manuelle se révèle fragile, surtout avant 2004, tout comme son embrayage. Autre panne fréquente : la pompe de direction assistée. Enfin, la Mini souffre, elle aussi, d’avaries électroniques, mais dans une moindre mesure que la C2.
Avantage : Citroën. Plus solide par son moteur et surtout sa boîte, la C2 remporte ici la victoire, sans toutefois briller.
Vie à bord : ce qui est petit est mignon… ou pas
A l’avant, la C2 propose deux très belles places, tant par l’espace disponible que le confort des fauteuils. Mais alors, le tableau de bord, réalisé dans un piètre plastique, agresse le regard ! A l’arrière, grâce aux deux sièges réglables en longueur de façon indépendante, fort pratiques, on a le choix entre espace aux jambes et coffre, à défaut de largeur. Les rangements abondent mais sont souvent trop petits, tels les bacs de portière.
Comme la Citroën, la Mini réserve une belle habitabilité à ses passagers avant, et bien peu d’espace à l’arrière. De plus, ici, la banquette ne coulisse pas. Cela dit, la Cooper se rattrape par le design craquant de sa planche de bord, par ailleurs bien fabriquée. Elle recèle suffisamment de rangements pour se montrer pratique. Enfin, en option, l’anglaise peut bénéficier de raffinements interdits à sa rivale : cuir et GPS par exemple.
Avantage : Mini. Certes moins spacieuse que sa rivale, la Mini prend le dessus grâce à sa meilleure finition et son superbe tableau de bord !
Sur la route : plus vives que sportives, et alors ?
Grâce à un volant réglable en hauteur et en profondeur, la C2 offre une position de conduite irréprochable. On se félicite aussi bon maintien des sièges ! Souple à bas régime, le moteur fait preuve de bonne volonté, mais il ne se réveille vraiment qu’à 4 500 tr/min. Là, il se met à pousser plus que décemment, et passe sans faiblir les 7 000 tr/min. Sympa ! Dotée d’un étagement court et très agréable à manier, la boîte se révèle bien adaptée. Revers de la médaille, le 1,6 l tourne à près de 4 500 tr/min à 130 km/h, au détriment du niveau sonore…
Le confort n’en demeure pas moins très acceptable, grâce aux siège et à l’amortissement ferme mais pas trop. Forte de pneus performants, de trains roulants simples (essieu de torsion à l’arrière) mais bien guidés et d’une plateforme très rigide, la C2 VTS séduit par son grip, sa précision et son efficacité. Elle passe fort en virage avant de sous-virer, mais voilà, elle a perdu la poupe joueuse de la Saxo ! Et sa direction, certes réussie, communique moins. Heureusement, le freinage est irréprochable.
Son volant étant seulement réglable en hauteur, la Mini ne peut proposer une position de conduite aussi bonne que celle de la C2. Et son siège se révèle moins confortable. Tout aussi souple que celui de sa rivale, le bloc mexicain de l’anglaise ne se réveille en revanche jamais. Il fait le job sans rechigner, mais pas plus. Donc, les performances sont très convenables, mais pas plus. Par ailleurs, la boîte, au demeurant plaisante à manier, tire nettement plus long que celle de la C2. Cela nuit aux reprises mais abaisse le niveau sonore sur autoroute, le moteur dépassant à peine les 4 000 tr/min à 130 km/h.
La suspension, ferme mais bien amortie, absorbe assez bien les aspérités, de sorte que le confort général se montre acceptable. Et le châssis ? La direction, plus rapide et informative que celle de la française, elle procure davantage d’agrément, alors que les trains roulants séduisent par leur rigueur et leur guidage. C’est qu’on a carrément droit à un essieu multibras arrière ! Cela dit, la Mini demeure en-deçà de son opposante côté grip, donc elle ne passe pas aussi vite en virage. D’un autre côté, elle accepte de jouer du popotin quand on la provoque. En clair, elle est moins efficace mais plus amusante.
Avantage : Citroën. Nantie d’un moteur plus performant et d’un meilleur grip, la C2 rafle ici la mise mais de peu, car le châssis de la Mini est plus distrayant.
Budget : du fun pour trois sous
En bon état, la Citroën C2 VTS se débusque dès 2 500 €, affichant 200 000 km environ. A 3 000 €, on accède à des exemplaires avoisinant les 150 000 km. Comptez 5 500 € pour tomber à 100 000 km, et 7 000 € pour rester sous les 70 000 km.
Même si elle est plus abondante sur le marché que la C2 VTS, la Mini Cooper coûte un peu plus cher, 500 € en moyenne, à état et kilométrage équivalents. Côté consommation, comptez 8 l/100 km en moyenne pour les deux rivales.
Avantage : Citroën. Légèrement moins chère et pas plus gourmande, la C2 remporte ici une courte victoire.
Verdict : la Citroën, moins chère et plus fiable.
En plus de se distinguer par ses performances et son efficacité dynamique, la Citroën profite d’un moteur plus vivant et d’un habitacle plus pratique. Surtout, sa mécanique se révèle plus solide et ses prix un poil inférieurs. Mais la Mini contre avec son charme fou, son comportement routier plus amusant, son cockpit autrement mieux fini et ses possibilité d’équipements supérieures. Reste que rationnellement, la C2 s’impose.
Thème | Avantage |
Fiabilité/entretien | Citroën |
Vie à bord | Mini |
Sur la route | Citroën |
Budget | Citroën |
Verdict | Citroën |
> Pour trouver des annonces, rendez-vous sur le site de La Centrale : Citroën C2 VTS, Mini Cooper R50.
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