Certains parlent d’anarchie quand est évoqué l’épineux dossier du stationnement des deux-roues dans Paris. Si la majorité des groupes de la municipalité a finalement rejeté la proposition émanant de l’élu centre-droit Pierre-Yves Bournazel de rendre payant le stationnement des deux-roues motorisés, le répit ne pourrait être que de courte durée pour tous leurs usagers. En effet, la mairie a annoncé lancer des « États généraux du stationnement ». Si les deux-roues ne sont pas nommés directement, ils sont bien sûr au cœur des débats.Président du groupe « 100 % Paris » et candidat à l’investiture municipale d’ici quelques mois, Bournazel s’insurge contre « l’anarchie du stationnement » des deux-roues. Selon lui, il faut « redonner de la place aux piétons et mieux les protéger ». Le candidat en profite pour au passage envoyer un petit tacle à l’actuelle maire de Paris : « depuis 2014, seules 4 540 des 20 000 places de stationnement annoncées par Anne Hidalgo ont été créées. »En guerre contre les deux-roues, qu’ils jugent « plus polluants que les voitures », Bournazel et son groupe proposent de faire payer aux utilisateurs de deux-roues 50 centimes par jour pour le stationnement résidentiel, 1,30 € pour la première heure en hypercentre, et 0,80 € en zone périphérique. Ils sont soutenus par le groupe municipal EELV qui estime quant à lui qu’aligner le régime des deux-roues sur celui des voitures offrira la possibilité de générer des recettes (30 millions) pour financer les transformations de la voirie de la ville de Paris. Une solution que réfute le groupe socialiste.Dans uns sens comme dans l’autre, les élections municipales arrivant dans quelques mois, rien ne bougera d’ici là, le fameux grenelle du stationnement étant d’ores et déjà prévu après l’échéance de mars 2020.