Les troupes Suzuki voulaient voir où elles en étaient dans la fraîcheur vespérale du Qatar après s'en être honorablement tirées dans la fournaise de Sepang. La GSV-R, même nouvellement décorée, est une machine sensible aux variations de température et il était donc important pour Loris Capirossi de faire le point sur l'opus 2010 d'Hamamatsu sur le sujet. Au bilan, ce n'est pas si mal, même si le miracle n'est pas pour demain.Douzième rang pour le débutant Bautista qui a avoué être lessivé après 15 tours lors de la simulation de course et sixième temps pour le vétéran qui est aussi un responsable de la Commission de Sécurité des Pilotes. Et à ce titre, il n'en pince pas trop pour le tracé de Losail dans ces conditions.Un débat récurrent que lui seul a relancé cette année, malgré les chutes à répétition de la seconde soirée. La faute à l'humidité qui remonte de la piste à une heure précise de l'exercice, des conditions qui se répéteront lors d'un Grand Prix dont il faut revoir les horaires. Foi de Capirex :« Nous sommes plus rapides qu'en 2009 mais je ne suis pas particulièrement satisfait de notre rythme de course », analyse d'abord Loris. « Mais il n'était pas facile d'attaquer parce que les conditions de piste étaient à la limite. C'était très glissant. Suzuki voulait faire un long run mais j'ai refusé en disant que je ne voulais pas tomber mais plutôt arriver pour la première course en bonne santé. »« Nous allons discuter des horaires de la course car il y a trop d'humidité. Nous devons courir la nuit et à dix huit heures, il fait déjà nuit et nous courrons à vingt heures. Je sais que c'est un problème pour la télévision, mais je pense que notre avis compte aussi. »