Des réflexions qui ont fusé lors des Etats Généraux du 12 avril dernier à Barcelone, il y en a une qui risque de ne pas plaire à tout le monde. Et d'abord à ceux qui n'étaient pas invités au brainstorming du milieu. Et c‘est d'ailleurs peut être pour ça que leur présence n'était pas souhaité, juste pour commencer à les habituer à ce qui les attend bientôt.De quoi s'agît-il ? De la création d'un paddock à deux vitesses. L'un, beau, huppé, du dernier cri, pimpant, pour le Moto GP qui se donnerait ainsi le cachet nécessaire pour fidéliser le gros investisseur pour qui rien n'est trop beau et tout doit être accordé. Et puis un autre, sorte de greffon, pour les catégories intermédiaires, avec juste le nécessaire vital pour ne pas se donner des airs de cours des miracles.Certes, il doit y avoir sans aucun doute de bonnes raisons pour sombrer ainsi dans un élitisme de prime abord dérangeant. Sans doute apprécié, voir génétiquement naturel dans le monde de l'Automobile, ce genre de démarche est décalé par rapport aux valeurs basiques de la moto. Que la Moto GP veuille ainsi mimer à tout crin la Formule 1 a certainement sa logique, mais il ne faudrait pas perdre de vue que ce chemin vers le veau d'or laisse toujours le spectateur et le passionné sur le bord de la route.Nonobstant ces considérations philosophiques, il y aura certainement au moins deux constructeurs qui n'apprécieront pas du tout la perspective. KTM, et surtout Aprilia et ses soeurs de Piaggio, qui fournissent pratiquement la totalité d'un plateau de fait mis au rancard.