Non, ce n'est pas ici que vous retrouverez ceux qui hurlent avec les loups. Sur le dernier bilan de la sécurité routière, ce qui est avant tout retenu, c'est une nouvelle inflation de la mortalité routière. Sauf que cet indicateur, si sensationnel et dramatique qu'il soit, n'est pas le vrai curseur du comportement des usagers de la route sur lesquels nos dirigeants doivent réfléchir pour optimiser la sécurité routière. Celui du nombre d'accidents est, à ce titre bien plus révélateur. Or il a baissé en janvier. N'en déplaise aux carriéristes médiatiques dopés au radar et chantres de la sanction.Car enfin, ces experts à la courte vue, à l'analyse à l'emporte-pièce mais au titre ronflant et aux diplômes créés pour eux, sésame de leur tribune, nous fatiguent. Oui, il est dommage que 21 morts de plus soient comptabilisés d'un mois de janvier à un autre. Ce qui nous fait une augmentation de 8,9%. Mais il est pour une fois jusqu'au délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe pour rappeler certaines réalités. Dont celle-ci : au début du mois de janvier, un accident de bus avait fait quatre morts et 28 blessés en Saône-et-Loire.Peut-être un frémissement d'honnêteté en cette fin de règne pour beaucoup. Ce qui compte, c'est le nombre d'accidents. Et en janvier, il y a eu moins d'accidents qui ont fait moins de blessés. Le nombre de blessés est en baisse de 4,8%, ce qui représente 283 blessés dont 146 hospitalisés en moins. Les accidents corporels ont diminué de 3,4%, ce qui représente 157 accidents en moins.Tous les indicateurs sont en baisse sauf celui des décès. Or il ne faut pas être grand clerc pour savoir qu'il suffit d'un seul accident impliquant un bus où tous les passagers sont cueillis par la grande faucheuse pour faire varier cette donne.Alors oui, et vous ne le lirez pas trop ailleurs, le mois de janvier a été bon pour la sécurité routière.