DDMT 2008 : Davy Gambino, l’officiel Voxan, revient sur sa course…
Tout est parti d'une séance photos qui mettait en scène une Voxan Charade Racing. Mais pas celle de M. Toulemonde, puisque cette Charade Racing était la moto engagée par Voxan pour défendre les couleurs du constructeur sur la manche Française du Dark Dog Moto Tour 2008.
Dans la foulée de cette séance photos, Caradisiac Moto s'est intéressé à Davy Gambino, le pilote de cette moto, et une interview est venue compléter le dossier «Davy».
A la fin de l'interview de mise en bouche, dans laquelle il nous racontait sa passion pour la moto et ses exploits au guidon de son Voxan Café Racer lors de sa première participation au DDMT en 2007, nous nous étions promis de faire un point sur sa course quelques jours après son dénouement.
Maintenant que ce «motodidacte» a reprit ses émotions et grappillé les quelques heures de sommeil qui lui avaient fait faux bon durant la semaine de course, il se livre à Caradisiac Moto pour tracer le bilan de sa participation à l'édition 2008 du Dark Dog Moto Tour.
- Bonjour Davy, le DDMT 2008 est maintenant fini et tu rentres tout juste du septième anniversaire du Voxan Club de France. Avant d'attaquer dans le vif du sujet, comment ça va !?
Ca va bien. Cela fait maintenant deux semaines et demi, on commence à être reposé mais le train-train quotidien, ça fait quand même bizarre. Ce n'est pas du tout facile pour s'y remettre…
- Entre le moment de notre première rencontre et le départ de l'épreuve, l'un des principaux sponsors vous a tout simplement lâché. Est-ce qu'à ce moment là, ta participation à l'épreuve a été remise en cause !?
Non, pas vraiment remise en cause mais c'est vrai que cela a été embêtant par rapport au budget puisqu'il a fallu que je reloue un véhicule. Puis j'ai aussi eu une personne dans mon équipe d'assistance qui, au dernier moment, a eu un empêchement. C'est vrai que j'ai eu pas mal de petits soucis avant le départ qui ont fait monter la pression. Mais on a beau tout prévoir à l'avance, il y a toujours pleins d'impondérables comme ça…
- Finalement, et fort heureusement, tout est rentré dans l'ordre et tu as pu vivre une nouvelle fois cette aventure. Pourrais-tu nous résumer en quelques mots cette semaine de course !?
En quelques mots !?... difficile, fatigante, plaisante (quand même), de bonnes sensations mais quand même dure cette année.
- Et quelles ont été les grosses étapes de la semaine de course !?
Cela a bien commencé le premier week-end à Reims où il faisait super beau, on était assez content puis dès le lundi, le temps a commencé à se dégrader. Pour moi, le Lundi, dans la spéciale à Orival, j'ai fait un tout droit. En fait, les side-car sont passés avant nous et on remis pas mal de graviers dans la zone de freinage. Même si j'ai retardé mon freinage, j'ai quand même tiré tout droit…
A Croix en Ternois, c'était le déluge. Avec en plus une crevaison de la roue arrière dans la liaison… donc grosse galère. Mais ça allait, je n'ai pas pris de pénalité. Puis il y a eu la spéciale sur circuit dans des conditions très humides et avec du vent dans laquelle mon collègue en Café Racer Voxan, Emmanuel Arnould, a chuté. Je suis resté sur mes roues donc j'étais assez content mais c'était très difficile. Avec dans la foulée l'annulation de la spéciale suivante pour cause de coulées de boue. Journée stressante, fatigante et pas très plaisante dans ces conditions…
Le lendemain direction Magny-Cours, avec encore de la pluie, du vent et du froid. En arrivant à Magny-Cours pour la spéciale sur le circuit école, on regarde la pression, il me restait plus qu'un bar et demi dans le pneu arrière fraichement changé. J'ai quand même fait la spéciale mais la moto ne voulait plus tourner à la fin. Seconde crevaison en deux jours. Du coup, il a fallu que je me rachète un train de pneus chez Pirelli avec leurs soit disant «tarifs préférentiels».
Le lendemain, à Saint Vincent, il y a eu juste une averse avant de faire notre départ. Bon il y eu une vingtaine de pilotes gênés, forcément, j'étais dedans. Après une liaison très difficile dans des cols, dans des chemins, c'était la spéciale d'Alès. Après seulement 3 heures de sommeil.
Après, le col de la Madeleine… ça c'est bien passé aussi puis il y a eu la Corse le samedi matin. Après un petit café sur l'ile, il a commencé à pleuvoir… mais la spéciale de l'après-midi était sèche. La liaison jusqu'à Porto-Vecchio était assez difficile. Mais la spéciale que je ne connaissais pas sur l'ile s'est bien passé. Le gros avantage de la corse, c'est que sur la traversée pour y aller et pour revenir, on a pu dormir jusqu'à 7h du mat'. C'était le grand luxe… c'était bien mais une journée c'est trop peu. On serait resté deux jours, on aurait pu un peu plus profiter.
En gros, cette année, il y a eu une cinquantaine d'abandons et les 2/3 des engagés ont pris des pénalités. Donc très stressant tout le long dans ces conditions météo peu clémentes…
- Pour ta seconde participation, tu finis à la 7ième position de la catégorie Promotion et 33ième au général. Sachant que tu visais le Top 5, Comment as-tu accueilli cette septième place !? Déçu !?
Un petit peu déçu… oui, c'est vrai. Mais après mes crevaisons et mon tout droit, j'ai revu mes prétentions à la baisse pour viser le Top 10. Après, il faut savoir que cette année, il y avait trois voir quatre pilotes qui n'auraient pas dû être en catégorie Promotion. Il y avait des gens qui font le championnat de France Supermotard, le vice champion de France des Rallyes, le vice champion de France d'endurance… donc ça , ce sont des gens qui auraient dû être dans la catégorie Expert. Après, on ne va pas polémiquer là-dessus. Ils sont quand même supers bons. Donc avec tout ça, je suis quand même satisfait de ma septième place…
- Tu as lâché ta Voxan Café Racer, avec laquelle tu avais le fais l'épreuve l'année passée, pour une Charade Racing prêtée par Voxan France. Quels ont été les mots de la direction de Voxan concernant ta performance !?
La direction de Voxan a suivit avec attention les résultats. Ils sont même venus sur une spéciale. Donc ils étaient très contents de voir que la Voxan était là, aux avant-postes, que cela faisait parler, qu'il y avait du monde qui suivait ça… ils étaient contents. C'est sûr qu'ils auraient aimé que je sois une peu plus en avant du peloton mais ils ont pris conscience des difficultés que j'ai rencontrées. Je les ai vus le week-end dernier et ils m'ont bien félicité donc ça va…
- On va parler un peu de cette Charade Racing. Déjà, est-elle faite pour ce genre d'épreuve et l'accord homme/machine a-t-il marché comme tu l'entendais !?
Oui, elle est faite pour ce genre d'épreuve mais pas autant que mon Café Racer. La Charade Racing était à l'aise dans toutes les spéciales rapides mais un peu moins dans les portions techniques. Pas trop par le fait que ce soit une Charade, mais plus par les réglages de la partie cycle et d'assiette à l'avant.
- La séparation a du être difficile au moment de rendre les clés le week-end dernier !?
Oui, pas facile de rendre une moto avec laquelle on a partagé tout ça. Aussi bien les séances d'entrainement que l'épreuve en elle-même. Ca fait bizarre de la laisser et de se dire : «voilà, c'est fini !!». Après, on se console en se disant qu'il y aura peut être autre chose l'année prochaine donc ça pourra compenser.
- J'ai suivit avec attention l'évolution des quatre Voxan engagées sur ce DDMT 2008. As-tu suivi l'aventure qu'ont vécu tes amis du Voxan Club de France !?
Oui, bien sûr. On était ensemble dans toutes les villes étapes. On faisait même un peu assistance commune, comme on pouvait. Il y avait Emmanuel Arnould qui a fait sa chute à Croix (deux tonneaux mais réparée) mais qui a gardé le moral. Et ensuite, les deux roadsters qui étaient plus là pour se faire plaisir, toujours de super humeur, pas de prise de tête. Ils ont aussi moins la pression, comme moi j'ai pu me la mettre, parce que le résultat n'était pas très important pour eux. Ils ont vécu une aventure ensemble et finissent au général l'un derrière l'autre à la 84 et 85ième place et je pense qu'ils en sont très content. Après, quand tu vois qu'il y a eu quatre Voxan engagées et qu'elles finissent toutes alors qu'il y a eu cinquante abandons, c'est bien pour Voxan.
- Comme dit l'adage, jamais deux sans trois. Le DDMT 2009, c'est oui ou c'est non !?
Bah comme ça, je te dis oui tout de suite. On commence à y réfléchir et voir comment on va faire et avec quelle moto. Même si c'était dur et comme la majorité des personnes qui l'ont fait, je suis impatient d'y retourner. C'est un plaisir. Même dans les galères, on est resté forts et motivés. Puis remonter dans le Top 10 comme je l'ai fait, c'est super motivant. Après, il faut savoir que si je signe pour l'année prochaine je passe dans la catégorie Expert puisque les 10 meilleurs de la catégorie Promotion font le grand saut. Il y aura donc moins de Challenge. Je ne vais pas aller chercher Dany Bouan mais c'est aussi motivant de pouvoir rouler avec ces gens là, de pouvoir se mesurer à eux et tenter de viser la première moitié des Experts.
- Repars-tu avec une Voxan officielle ou avec une autre machine !?
Ca sera probablement avec une Voxan. Je l'espère en tous les cas et une d'usine. On a commencé à en parler avec Voxan pour l'année prochaine mais on a rien de figé aujourd'hui. Il faut que l'on parle encore et que l'on voit comment organiser tout ça mais on y pense oui… Au pire, si je n'arrive pas a avoir une moto, mon Café Racer aura à peine 150 000 kilomètres donc il sera prêt à repartir, il n'y a pas de problème.
- Et enfin, comme lors de notre dernier entretien, je vais te laisser le mot de la fin…
Une fois de plus, superbe aventure et beaucoup de bons souvenirs restent malgré la difficulté de l'épreuve de cette année. Il y a encore de supers souvenirs qui se sont gravés dans ma mémoire et pour tout ça, je remercie tous ceux qui m'ont permis de le faire. Mon équipe d'assistance en premier lieu, ma moto suiveuse (Christophe avec sa Black Classic) et bien entendu, tout mes sponsors.
Merci beaucoup Davy pour le temps que tu m'as accordé pour ces deux interviews, bonne continuation pour la suite et à Bientôt.
Photos : Fournies par Davy Gambino
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