Economie - Yamaha: La crise n'a que faire des titres mondiaux
La crise toujours la crise et rien n'est moins certain que l'exceptionnelle saison sportive qu'a vécu Yamaha cette année mette du baume au coeur aux dirigeants des trois diapasons. La multiplication des titres, tant en Grand Prix qu'en Superbike, Supersport, Cross ou Endurance sans oublier les consécrations nationales, ont peut être fait du bien à l'image d'Iwata mais n'ont pas pour autant atténué les effets d'un marasme économique qui a tétanisé les ventes. Et fait s'écrouler les bilans.
Jugez-en. Yamaha Motors, qui couvre aussi les autres activités moteur et la branche nautique, pensait perdre net quelques 42 milliards de Yen. Ce qui est déjà pas mal. Or, ce sera 182, soit quatre fois plus qu'il faudra assumer cette année. La production a chuté de 36,5% d'avril à septembre dernier par rapport à la même période l'an passé.
Du coup, Yamaha met en place un plan d'économie globale pour réduire ses coûts fixes au Japon, aux Etats-Unis et en Europe, et s'apprête à délocaliser vers les pays émergents. Au Japon, le groupe fermera notamment trois de ses dix usines d'assemblage, et réduira de 20 à 13 le nombre de ses usines de pièces détachées. Yamaha a dit avoir identifié 1 700 postes de travail "excédentaires" sur un total de 18 000 dans le monde.
Si la marque n'a évoqué aucun licenciement pour le moment, son Président, lui, a déjà pris la porte. Takashi Kajikawa a ainsi fait face à ses responsabilités à la lecture de ces résultats qui feraient passer ceux de Harley comme le signe majeur d'une reprise économique. Il tenait la place depuis 2005 et c'est un certain Tsuneji Togami qui s'y collera dès le 1er novembre prochain. Bonne chance à lui.
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