FFMC : une association d'intérêt général? Bah, apparement non...
Il y a deux ans, la fédération des motards en colère, forte de ses 30 ans d'actions pour la communauté, a fait une demande auprès de l'administration fiscale pour une demande de reconnaissance d'intérêt général. Et à votre avis, qu'a répondu notre chère administration Française ? Non, bien évidement. Outre la déception de la FFMC, aujourd'hui c'est surtout l'indignation qui règne. Pour cette dernière, ce rejet est totalement injustifié.
Toutes les luttes que l'assoc' a menées n'auront pas suffit pour obtenir cette reconnaissance. En effet, l'administration fiscale a justifié ce refus en disant que la FFMC « cherchait à infléchir l'action des pouvoirs publics (…) ne sauraient répondre aux conditions permettant son habilitation à délivrer des reçus fiscaux ouvrant droit à une réduction d'impôt pour ses donateurs. »
Ca ne vous donne pas l'impression d'une réponse légèrement dictatoriale ? Parce que l'on n'est pas d'accord avec la politique gouvernementale, et bien la sanction tombe. Pourtant la FFMC a permis de rendre la pratique de la moto plus sûre, avec entre autres l'accentuation sur la politique de prévention, les normes anti-pollutions, le repérages des infrastructures dangereuses, les relais calmos pour les grandes manifestations, l'amélioration des formations deux-roues, sans oublier le réseau national des « Monsieur Moto ».
Certes, de l'autre elle pointe du doigt certains abus comme la mise en place excessive de la répression avec les radars fixes ou encore l'aberration du contrôle technique moto. Pourtant les pouvoirs publics font régulièrement appel à elle pour tâcher de réduire la mortalité encore élevée chez les motards.
Un certain paradoxe stagne pourtant car, ce serait apparemment certaines revendications (entendez par là « manifestations ») qui ont conduit à ce refus.
La FFMC précise dans ce cas :
« Le fisc adopte ici une conception étonnante de l'intérêt général qui ne pourrait être servi qu'en agréant le pouvoir politique en place. Le code général des impôts (articles 200-1-b et 238 bis-1-a) ne conditionne pourtant pas la reconnaissance d'intérêt général à la prestation d'un serment d'allégeance au Président de la République. Si tel était le cas, de nombreuses associations militantes comme la Ligue des Droits de l'Homme, pour ne citer qu'elle, ne seraient plus reconnues d'intérêt général depuis longtemps. »
En conclusion, il faudrait choisir entre une réduction fiscale et le risque de se voir imposer des réformes aberrantes et notre liberté… Le choix n'est pas dur à faire.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération