Interview Boris Chambon: "the little big man" du supermotard se retire après être sacré vice-champion de France 2011
De l'émotion, il en a été question lors de cette finale du championnat de France de Supermotard à Belmont-sur-Rance. De l'émotion il en est toujours question en tapant les quelques lignes de cette interview…
Quelques mots pour saluer un vrai Monsieur du supermotard lorsqu'il raccroche son casque et ses bottes.
Multiple champion de France et d'Italie, vainqueur du guidon d'or à Bercy, champion du monde, Boris c'est aussi un style, un personnage qui a écrit les lettres de noblesse de cette discipline, avec d'autres noms comme Gilles Salvador pour ne citer que lui…
Pour la dernière épreuve de ta carrière comment es-tu arrivé à Belmont ?
- Boris Chambon : « Un peu malade je dois bien l'avouer, avec un bon rhume accompagné de fièvre… mais aussi content de pouvoir rouler avec des slicks sur l'un des plus beaux circuits du championnat de France… »
Comment se sont déroulées les différentes manches ?
- Boris Chambon : « J'ai eu de gros problèmes de dribble surtout dans le gauche à l'entrée de la terre où j'étais obligé de casser le virage pour ne pas perdre l'avant… Nous avons essayé différentes choses qui n'ont pas été satisfaisantes totalement, même si nous avons réussi à amoindrir un peu le phénomène pour les deux dernières manches, mais rien de concluant.
En première manche je pars derrière Sylvain (Bidart) et arrive à maintenir le rythme jusqu'à mi-manche. Eddy Petard remonte sur moi mais j'arrive à le contenir jusqu'à la fin.
En seconde manche même scénario à la différence que je pars en troisième position. Place que je garde jusqu'à la ligne d'arrivée… »
Sylvain était titré, Waren (Bougard) te prenait que deux points, l'enjeu de la dernière manche était de garder ta place de vice-champion de France?
- Boris Chambon : « Oui tout à fait. Sylvain a été durant cette année au dessus du lot. Il a été le plus fort c'est donc logique qu'il empoche le titre. Je suis content d'avoir pu résister jusqu'à la fin et qu'il ait attendu la finale pour être sacré. »
Grosse émotion avant le départ de la troisième manche, que s'est-il passé ?
- Boris Chambon : « le speaker est venu me demander si c'était vraiment ma dernière course… et la grosse émotion pour moi. Difficile après de prendre un départ correct. Pour preuve je pars 7 et impossible de reprendre le dessus pour me reconcentrer. Ce que j'arrive à faire enfin. A mi course je double Pétard et Verscheure et termine tant bien que mal troisième… »
Beaucoup de gens étaient présents à la remise des prix, ça t'a beaucoup touché je crois ?
- Boris Chambon : « Oui vraiment, pratiquement tout le paddock était présent, il y avait même mon premier coéquipier à la Sima, William Rubio…
Et terminer ici à Belmont où ça s'était mal passé en 2003 avec Stéphane Blot avec lequel je finis ma carrière dans son team… beaucoup de souvenirs de 20 ans de courses ont défilé. Ça m'a vraiment touché. J'ai une pensée particulière pour mon mécano, Jean-Marc, qui est devenu un ami. Il a été présent durant la moitié de ma carrière. Avec lui je savais qu'en montant sur la moto il n'y allait pas avoir de problème… et avoir zéro soucis, pour un pilote c'est très important ! Si j'ai gagné autant de course, il y a une certitude, il y est pour beaucoup…
Mais aussi Florian mon webmaster qui me suit depuis 10 ans avec la même motivation… sans oublier tout le team Blot pour ma dernière saison et tous les gens qui ont été présents durant ces années et que je remercie vraiment !»
Les Nations arrivent à grand pas, es-tu prêt ?
- Boris Chambon : « J'ai une bonne pression qui commence à monter. C'est le dernier gros challenge de ma carrière et je ferai tout pour partir avec le titre. Du côté des pneus je n'ai pas pu rouler avec les dernières générations de Golden Tyre mais uniquement avec la génération précédente. Il est vrai que les sensations ne sont pas les mêmes, surtout pour l'avant avec un sentiment de lourdeur et de perte de l'avant pas agréable ! »
On te reverra quand sur un circuit ?
- Boris Chambon : « A Mettet début octobre pour LA fête du supermotard après je ne sais pas encore, c'est un peu tôt pour dire quelque chose avec certitude ! »
Photos
- Stéphane Bernard, Pro-Photo www.pro-photo.fr.
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