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Interview de Patrick Banfield, pilote d’origine britannique en championnat de France Vitesse Motos Anciennes.

Dans Moto / Sport

Jean Jacques Cholot

Interview de Patrick Banfield, pilote d’origine britannique en championnat de France Vitesse Motos Anciennes.

Lors d'une épreuve du Championnat de France de Vitesse Motos Anciennes, Caradisiac Moto a rencontré un pilote anglais, Patrick Banfield, venu courir en France. Une bonne occasion pour recueillir ses impressions ; à lire avec une petite pointe d'accent anglais…Petite précision : cette interview a eu lieu avant la fin du championnat. Pour découvrir le classement final, reportez-vous sur les résultats mis en ligne sur Caradisiac en cliquant ici.


Bonjour Patrick, peux-tu te présenter et nous expliquer ce qui t'a incité à venir courir en France ?


Bonjour. Donc, je m'appelle Patrick Banfield, je suis anglais, et j'ai roulé pendant deux ans en CRMC (Classic Racing Motorcycle Club), l'équivalent du VMA chez vous. C'est un championnat très compétitif. Je l'ai fait avec le Triumph que j'ai acheté d'occas'. J'ai roulé un an comme ça, sans le toucher et je l'ai amené chez P & M Motorcycle, chez le maitre des Triples et il a tout refait. Le moteur est identique à la moto de Jean-Pierre Piet, ainsi qu'à celle de Michel. Le châssis est un Rob North avec toutes les modifications. Cette année, comme j'habite en France, j'ai décidé de rouler ici. C'est un peu différent car je ne connais pas les circuits. A chaque fois, c'est une découverte. Ici (circuit du Vigeant NDR), c'est la première fois que je cours. Le circuit est superbe, même si je trouve qu'il manque un peu de grip. Il est un peu long mais c'est amusant. J'ai roulé à Nogaro, Magny-Cours, Dijon et Croix en Ternois. Je n'ai pas fait Le Mans. Je pensais que j'étais en tête du championnat, mais ce n'est pas le cas. Tant pis, mais il reste encore une manche à Lédenon. Je connais un petit peu le circuit. L'ambiance dans le paddock est très sympa et tout le monde m'a fait un très bon accueil. En plus, avec Jean-Pierre, nous avons eu de belles bagarres toute la saison. Tantôt lui, tantôt moi, et ça, c'est très « fun ». C'est une bonne saison jusqu'à maintenant.


Y a-t-il beaucoup de différence entre le championnat français et le championnat britannique ?


Franchement, le championnat anglais est plus compétitif. L'année dernière, j'ai fini troisième en 750cc et troisième en « Unlimited », mais jamais deuxième. En Angleterre, il y a cinq ou six concurrents qui roulent très vite. En plus, il y a toujours des jeunes qui viennent des classes modernes et qui sont très rapides. Et comme tout le monde connaît très bien les circuits, ce n'est pas facile. Donc, c'est un peu plus compétitif que le « Classic » ici. Par contre, en « Post Classic », il y a Tabarly et Christian Vite qui est comme son nom. Et pour les suivre, c'est déjà difficile.


Interview de Patrick Banfield, pilote d’origine britannique en championnat de France Vitesse Motos Anciennes.


Tu cours dans les deux catégories ?


En principe, oui. Mais le « Post Classic », c'est pour m'amuser. Ma moto est de 1972 et c'est plus la catégorie « Classic ». L'autre catégorie, ça me permet de rouler plus. En Angleterre, il y a beaucoup plus de courses, mais plus petites. Tu ne fais que six tours, mais il y a un minimum de quatre courses par catégorie. Donc si tu cours dans deux classes, tu fais huit courses. Par contre, il n'y a pas de qualifications. Tu prends un ticket et peut-être tu es en pole ou peut-être pas. Ça, c'est pour la première course. Ensuite, c'est le classement qui donne la place. Ici, tu as plus de temps entre les courses, mais elles sont longues. Là-bas, j'étais habitué à cinq ou six tours à fond à fond. Mais ici, c'est plus long. Au bout de huit tours, je suis mort. Alors tu comptes les tours qui restent. Mais c'est bien. En plus, on peut voir les autres rouler, et les modernes, c'est très sympa aussi.


Pour l'année prochaine, tu remets ça ?


Oui, je garde le Triumph et je vais prendre une grosse Kawa 1200 pour le « Post Classic ». Elle est encore en Angleterre parce que d'origine, P&M Motorcycle, il fabrique des cadres pour l'endurance et les anciennes Formule 1. Chez lui, il a une Kawasaki avec son cadre et son châssis qui marche très très bien. J'espère que c'est compétitif parce que Jean-Pierre va recevoir un Trident 930 pour l'année prochaine et c'est un vrai fusil.


Donc toi, de ton coté, tu affûtes tes armes aussi…


Tout à fait, et ça commence déjà. Plus de cube, donc plus de chevaux mais un peu plus haut donc moins maniable, parce que les Rob North, elles sont super facile à conduire. Même maintenant, j'ai un Triumph moderne, un 675 Daytona pour la piste, et même le châssis Rob North, c'est vraiment bien par rapport aux motos modernes. C'est super stable et maniable, il n'y a rien à dire…


Et point de vue suspensions ?


C'est pas terrible mais le moteur n'est pas vite puisqu'on n'a que 80 chevaux donc c'est bien quand même. Mais c'est surtout beaucoup de plaisir. En plus, avec toutes les motos anciennes, il y a aussi une question de fiabilité ; tu as vu, il y a toujours des motos de démontée, les culasses, tout ça et chez Picket, j'ai roulé presque deux ans maintenant sans toucher le moteur et Jean-Pierre, il a roulé trois ans je crois sans toucher le moteur. C'est très fiable. C'est surtout la question de trouver le mec qui fait bien le moteur. Pour chaque machine, tu as toujours un ou deux spécialistes qui font bien la préparation. Donc, il faut d'abord trouver le bon spécialiste et après aller vite ; c'est simple non ? Ha oui ! Il faut aussi prévoir un gros chèque, mais après, plus de soucis… (rires).


Merci Patrick, bon week-end et rendez-vous en fin de saison.


Merci à toi.


Interview de Patrick Banfield, pilote d’origine britannique en championnat de France Vitesse Motos Anciennes.


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