Japon : vers une taxe au kilomètre, et les motards trinquent encore
Les bureaucrates japonais ont trouvé une nouvelle idée « brillante » : faire payer les motards pour chaque kilomètre parcouru. Officiellement, il s’agit de remplacer la vieille surtaxe sur l’essence — en vigueur depuis plus de 50 ans — par un système « moderne » calqué sur l’Oregon, aux États-Unis. En pratique, c’est surtout un moyen de combler le trou laissé par les voitures électriques, grandes coupables de cette nouvelle ponction.

Au lieu de taxer les SUV électriques subventionnés ou de trouver un financement équitable, le Japon envisage donc une taxe kilométrique : un appareil enregistrerait la distance parcourue, et hop, chaque trajet deviendrait un impôt roulant. Résultat ? Ceux qui vivent à la campagne, roulent tous les jours pour travailler, ou dépendent de leur moto comme outil de vie seront frappés de plein fouet.
Camionneurs, taxis, livreurs : leurs factures exploseraient. Et pour les motards ? Encore pire. Installer un tel système sur une moto signifie coûts, contraintes techniques, risques de panne avec les vibrations, la pluie, et bien sûr, une facture que l’usager devra avaler. Sans compter les cylindrées de moins de 250 cc, exemptées de contrôle technique, quasiment impossibles à tracer. Bref, une usine à gaz, mais sur le dos des deux-roues.

Le Japon envisage une taxe au kilomètre pour les motos, et c'est la faute des voitures électriques
Ironie suprême : la mesure vise d’abord à combler le vide fiscal des véhicules électriques, mais pourrait tuer dans l’œuf les motos électriques, encore balbutiantes au Japon, notamment dans la livraison urbaine. Taxer un secteur qui n’a même pas encore décollé ? Voilà un coup de frein violent à l’innovation.
La proposition est bel et bien arrivée jusqu’au Parlement japonais. Mais une chose est sûre : faire payer chaque kilomètre aux motards dans un pays où la moto est un moyen de subsistance pour des milliers de personnes, c’est ouvrir la boîte de Pandore. Après avoir fait grimper artificiellement le prix du carburant pendant des décennies, l’État japonais veut désormais monnayer… la route elle-même.

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