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KTM reconnaît ses erreurs passées

Dans Moto / Nouveauté

Olivier Cottrel

En plein redressement de l'institution KTM, l'heure est déjà au bilan des erreurs passées. La stratégie de développement et la gestion de la direction précédente sont notamment pointées du doigt.

KTM reconnaît ses erreurs passées

Si la situation semble s'éclaircir pour KTM, les erreurs du passé hantent encore les couloirs de Mattighofen.

Dans une interview accordée au journaliste Adam Child, le nouveau P.-D.G. de KTM, Gottfried Neumeister s'est confié sur les raisons qui ont failli entraîner la chute du constructeur autrichien « La première raison était l'implication dans le secteur des vélos. Nous avons perdu 400 millions d'euros de liquidités dans cette « aventure ». C'était une erreur. L'idée initiale était de vendre des vélos en plus de nos motos, afin de « conquérir » le client dès le début et de fidéliser la marque. Autrement dit, commencer par un vélo électrique, puis passer à une moto. Mais après le coronavirus, le marché du vélo s'est complètement effondré. La demande était énorme, mais la surproduction a répondu à ce marché, qui a ensuite chuté brutalement.
La deuxième raison était l'acquisition de MV Agusta. Elle est intervenue à un moment où l'entreprise était déjà en difficulté financière. Au final, le coût ne se limitait pas au prix d'acquisition, mais comprenait également les investissements en fonds de roulement et la couverture des pertes. Au total : 220 millions d'euros. »

Le dirigeant poursuit : « La troisième raison était la négligence des ventes au détail. Un déséquilibre existait déjà entre les ventes en gros et au détail en 2022, peut-être en raison des objectifs et des incitations visant à faire de KTM le plus grand constructeur européen de motos, ou pour d'autres raisons. »

L'ancienne direction de KTM dans le viseur

Une mauvaise gestion des stocks est également pointée du doigt : « nous avons rempli le réseau de distribution avec plus de 70 000 motos en 2022. En 2023, nous aurions dû freiner la cadence et continuer à approvisionner les entrepôts. À mon arrivée chez KTM, nous avions 270 000 motos en stock : 70 000 en propre et 200 000 chez les concessionnaires et importateurs du monde entier. Nous subissons simplement encore les conséquences de 2023, a poursuivi le dirigeant, lorsque nous avons tenté à nouveau de battre le record de 2022 et que 50 000 motos supplémentaires ont été lancées sur le marché avec des délais de paiement extrêmement longs. Nous avons commencé avec 270 jours de crédit, puis nous sommes passés à 360. Le fonds de roulement a donc explosé, mais il n'est jamais revenu. C'est pourquoi la dette nette de l'entreprise est passée de 240 millions à 1,6 milliard d'euros en seulement 18 mois. »

Une mise au point que Neumeister conclut par un certain optimisme quant au futur de l'entreprise : « Beaucoup de choses ont été détruites. Il est donc crucial de reconstruire. Pour moi, le plus important est d'être à l'écoute, de mettre en place la bonne structure et de privilégier le client et la qualité. Si nous produisons la bonne qualité, alors les revenus, les profits et tout le reste viendront. »

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