La lutte contre le contrôle technique devient internationale
Entré en vigueur en avril 2024, le contrôle technique des motos et scooters ne fait toujours pas consensus au sein de la communauté motarde. Si une part de celle-ci semble résignée, le combat continue, et prend même de l’ampleur avec des soutiens venus de plusieurs pays européens.

Il y a quelques semaines, on s’interrogeait sur la pertinence de continuer le combat face à la mise en place du contrôle technique des motos et scooters, en application en France depuis avril 2024.
Un examen de passage obligatoire pour tous les deux-roues de 50 cm3 et plus qui fait toujours débat.
Les « anti CT » avancent pourtant des arguments valables : moins de 10 % des motos de plus de 50 cm3 sont appelées à passer une contre-visite, et sur ces moins de 10 % : « les principales défaillances relevées concernent les pneus (usés ou inadaptés, 2 %), les émissions polluantes (3 %) et les plaques d’immatriculation non conformes (2 %) » relevait un rapport cet été.
Si la Fédération française des motards en colère (FFMC) et plusieurs associations de défense des droits des motards français portaient jusqu’ici le combat au niveau national, il semble que les préoccupations ne se limitent pas à l’Hexagone.
On le rappelle, la mise en place du contrôle technique pour les deux-roues est avant tout une mesure imposée par l’Europe, il concerne ainsi tous les pays membre, certains l’ayant déjà mis en place, d’autres devant y passer dans les prochains mois à l’image de la France en 2024.
Il semble donc tout indiqué pour les associations de défendre leur position au niveau européen.
Une préoccupation européenne pour un combat commun
C’est ce qu’ont fait la FFMC, le Grupo Acção Motociclista (GAM, une association portugaise de défense des motards) ainsi que des Allemands et des Luxembourgeois pour créer une délégation commune et se présenter devant le Parlement européen de Bruxelles afin d’y être reçue.
Comme le précise d’ailleurs la FFMC : « la Fédération Européenne des Associations Motocyclistes et la Fédération Internationale de Moto, instances internationales représentatives des motocyclistes avaient rencontré plus tôt cette semaine Apóstolos Tzitzikóstas, commissaire européen aux transports. »
Les motards européens, qui continuent de plaider pour des mesures alternatives (améliorations des infrastructures, prévention, etc.) au contrôle technique des motos ne veulent ainsi pas baisser pavillon et ont décidé de porter le combat directement là où sont prises les décisions.
Une stratégie qui pourrait s’avérer judicieuse pour tenter de faire infléchir l’Europe, même si un retour en arrière paraît aujourd’hui bien utopique.
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