La Norvège remplace ses pompes à essence par des bornes de recharge
C'est un producteur important de pétrole mais aussi un des plus gros marchés pour la voiture électrifiée. La Norvège est un paradoxe à elle seule et le pays scandinave poursuit sur sa lancée de l'abandon du thermique avec des stations-service qui sont converties en bornes de recharge.
Comment assurer l'avenir des infrastructures dans un pays où près de 40 % des ventes se font sur des véhicules rechargeables ? Et surtout, doit-on réellement maintenir un grand nombre de stations-service distribuant du carburant alors que la tendance s'inverse dans les ventes auto ? La Norvège commence à trouver des réponses à ces questions puisque la filiale norvégienne de la société américaine Circle K annonce le remplacement de toutes ses stations dans Oslo, la capitale norvégienne.
Désormais, celles-ci ne distribueront plus du sans-plomb ou du gazole mais plutôt de l'électricité, avec des bornes rapides installées en partenariat avec le spécialiste suédois de l'énergie, ABB.
C'est une première pour la Norvège à telle échelle, mais c'est aussi symptomatique d'un nouveau phénomène où l'on voit s'engouffrer certains grands pétroliers vers l'électrification avec des investissements dans les infrastructures pour la recharge électrique. Shell fait partie du consortium Ionity (bornes de 350 kW à travers l'Europe), et Total a déjà annoncé l'intention d'installer des milliers de bornes sur le Vieux Continent.
Pour la Norvège, la conversion doit toutefois se faire en douceur et avec précaution. En effet, cela fait plusieurs mois que les ventes commencent à stagner autour des 40 % de parts de marché. Même si les électriques ont connu certains pics (entre avril et mai, notamment), la croissance semble se tasser. Affaire à suivre, notamment en 2020.
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