La Peugeot 206 en occasion : les meilleures et les pires versions
Bon an, mal an, la Peugeot 206 reste une des meilleures ventes sur le marché de l'occasion. C'est pourtant un modèle arrêté depuis 2009 ! De nombreuses versions ont existé, et Caradisiac vous aide à vous tourner vers les meilleures, et à éviter les pires.
La Peugeot 206 a été commercialisée en 1998, à peu près en même temps que sa rivale de toujours la Renault Clio, dont la deuxième génération a fait ses premiers pas la même année. Et sa carrière s'est étalée sur 11 ans jusqu'en 2009, dont 3 en parallèle avec sa remplaçante la 207. Elle a même survécu jusqu'en 2012 si l'on tient compte de la 206+, un gros restylage de la 206. Et ce sont donc près de 8,5 millions de la citadine sochalienne qui sont sortis des usines. On en retrouve donc fort logiquement encore énormément sur le marché de la seconde main, où elle occupe la quatrième place, derrière la Clio (qui cumule 4 générations), le Scénic (4 générations aussi) et la Mégane (toujours 4 générations). Une très belle performance.
Durant sa longue carrière, la 206 a évidemment évolué, tant au niveau du design (peu avec son restylage, mais beaucoup en devenant la 206+), qu'au niveau des moteurs. Elle a vu arriver la vague des blocs essence multisoupapes, et des diesels à rampe commune haute pression HDI. Ses puissances se sont étalées de 60 à 177 ch, et elle a varié son offre de carrosserie en offrant un break SW mais aussi un joli coupé/cabriolet, la 206 CC.
Parmi la jungle des versions existantes, il est parfois difficile de choisir. D'autant que les kilométrages affichés commencent tous à prendre de l'importance. Et que la fiabilité joue alors un rôle primordial.
Nous avons défriché pour vous le terrain. Quels sont les meilleurs millésimes ? Quels sont les moteurs les plus robustes ? Lesquels privilégier en termes d'agrément ? On vous dit tout en quelques questions simples.
Quelles sont les années à privilégier ?
Globalement, tous les modèles ont été fiabilisés avec le temps. Cependant, la 206 a connu pas mal de soucis électroniques et mécaniques jusqu'au millésime 2003. Il faut donc privilégier si possible un modèle postérieur à cette date. On évitera ainsi les soucis de démarreur sur tous les modèles, de débitmètre sur les diesels, de collecteur d'échappement sur le 2.0 essence, d'électronique en général (beaucoup de soucis de BSI, boîtier de servitude intelligent et de commodo Com2000), etc. À savoir également : toutes les 206 peuvent subir des soucis de train arrière qui se déforme, causant des problèmes de tenue de route.
La 206+ qui a pris la suite de la 206, n'a connu aucun gros souci, avec une gamme de moteurs réduite à la plus simple expression (1.1 60, 1.4 75 et 1.4 HDI 70).
Quelle est la version de carrosserie la plus intéressante ?
Celle qui vous plaît serait-on tenté de dire ! Plus sérieusement, les 3 portes et 5 portes, mis à part une accessibilité plus simple à l'arrière pour cette dernière, sont identiques en termes de volume. Le coffre cube 245 litres, ce qui est dans la moyenne de l'époque. La longueur encore raisonnable pour une citadine polyvalente (3,84 m) lui permet d'évoluer avec aisance en ville et de prendre la route avec également pas mal de brio.
La version SW ne gagne pas en habitabilité dans l'habitacle mais son volume de coffre passe à 315 litres. C'est mieux, sans s'avérer extraordinaire. Et la longueur accrue de 19 cm (4,03 m) la rend moins agile et maniable en milieu purement citadin. Mais dans l'absolu, c'est moins grand qu'une actuelle Renault Clio !
La version coupé/cabriolet CC mesure la même longueur que la berline. C'est une "2+2" dont les places arrière anecdotiques ne serviront qu'en dépannage à de jeunes enfants. Et le volume de coffre voiture décapotée n'atteint que 175 litres, mais 410 litres toit en place, soit mieux que le break.
Bref, il y en a pour tous les goûts, mais si vous n'avez pas spécialement besoin de place, une carrosserie berline 5 portes sera très bien. Seuls les couples sans enfant pourront craquer éventuellement pour un CC, mais après avoir bien vérifié le fonctionnement et l'étanchéité du toit, qui ont pu poser problème.
La 206+, gros restylage de la 206 vu du point de vue des Français (mais est en réalité une version "Amérique du sud" de la 207, c'est la 207 Mercosur), reprend les cotes d'habitabilité de la 206, la présentation fait plus 207 mais la qualité de finition est bien plus basique.
Quels sont les meilleurs et les pires moteurs diesels ?
La 206 a connu le passage des "antiques" motorisations atmosphériques aux plus modernes diesels à rampe commune d'injection haute pression, les fameux HDI. Elle a été lancée avec le très robuste 1.9 d de 71 ch. Un bloc qui a connu ses faiblesses sur Peugeot 306 ou Citroën ZX, mais qui s'est révélé redoutable de solidité sur la 206. Les exemplaires atteignant des kilométrages très élevés sont légion. Mais son agrément et ses performances sont bien éloignés de celles des HDI, et il est très bruyant.
Ce sont les 1.4 HDI 68, 2.0 HDI 90 et 1.6 HDI 110 ch qui ont ensuite pris place sous le capot. Le premier a subi pas mal de soucis de joints d'injecteurs et d'injecteurs, d'embrayage et un peu de turbo. Le plus puissant HDI 110, s'il est performant et agréable à rouler, a lui expérimenté des soucis de turbo et d'injecteurs. Finalement, le plus fiable et recommandable des diesels est le 2.0 HDI 90. Il est suffisamment performant dans toutes les situations, bénéficiant d'une 206 assez légère. Il est également sobre et sans gros souci de fiabilité donc. Ses aléas de poulie damper (insert en caoutchouc qui se délite au niveau de la poulie de vilebrequin) ont tous aujourd'hui été résolus. Il faut seulement penser à l'abreuver en gazole de bonne qualité, car il apprécie peu la présence d'eau dans le carburant, qui abîme irrémédiablement le système d'injection.
Les meilleurs diesels : le 1.9 d 71 ch (si l'on excepte l'agrément en retrait) et le 2.0 HDI 90 ch.
Les pires diesels : le 1.4 HDI 68 ch et le 1.6 HDI 110 ch.
Quels sont les meilleurs et pires moteurs essence ?
La 206 a commencé sa carrière avec des blocs essence 8 soupapes, éprouvés sous le capot d'anciens modèles. Il y a eu le 1.1 60 ch, le 1.4 75 ch, et le 1.6 90 ch. Puis sont apparus les 1.4 16v 90 ch, 1.6 16v 110 ch, et les moteurs les plus sportifs 2.0 16v 137 ch (versions S16, Rolland Garros et CC) et 177 ch (version RC).
Globalement, les plus anciens moteurs sont meilleurs en fiabilité. Seul le 1.4 75 ch a pu connaître des soucis de bloc bobine. Rien de bien méchant, et dans tous les cas facile et peu coûteux à réparer. Le 1.6 90 ch est assez gourmand mais sans souci. Le 1.1 60 ch est increvable, mais ses performances sont très limitées, il faut en être conscient.
Les blocs plus récents multisoupapes (1.4 16v 90, 1.6 16v 110, 2.0 16v 137 et 180 ch), de leur côté, ont été un peu moins rassurants. Bobines défaillantes, soucis de suintement de liquide de refroidissement au niveau du joint de culasse sur le 1.6 16v, BVA récalcitrante sur ce même moteur, système antipollution parfois défaillant sur 2.0 16v. Des petites choses, mais qui pourraient agacer.
Ils ne sont donc pas "catastrophiques", loin de là, mais un peu plus à surveiller que les autres. Si les mises à niveau avec de nouvelles pièces ont été faites, ils redeviennent tout à fait fréquentables. Moins gourmands aussi que les 8 soupapes, ce qui est toujours bon à prendre.
Les meilleurs essence : 1.4 75 ch, 1.6 90 ch et 2.0 16v 137 ch
Les pires essence : 1.1 60 ch (pour les piètres performances, mais la fiabilité est bonne), 1.4 16v et 1.6 16v (sauf si bobines remplacées et joint de culasse sans souci).
Quelles sont les finitions à privilégier ?
En début de carrière, les niveaux d"équipement sont assez médiocres, et comme la fiabilité est moyenne, toutes ces XR, XR Présence, XT, ne sont pas forcément des bons choix (à la rigueur une XT ou XS Premium avec clim). Mais à partir de 2003 et ensuite, une finition Pack Limited, pack Sport, une XS ou une Quicksilver, à la dotation correcte (clim, radio CD, antibrouillards, 4 vitres électriques, 4 airbags, jantes alliage, etc), sera un bon choix.
Bien sûr, si vous trouvez et avez le budget pour une finition haut de gamme Griffe ou Roland Garros (avec cuir, clim auto, jantes alu de 16 pouces), ce sera celles qui vous satisferont le plus. Mais elles sont rares et presque moins bonnes en rapport prix/équipement qu'une Quicksilver ou une XS.
BILAN
Il y a le choix dans la gamme 206 ! Mais s'il faut choisir, ce sera selon vos besoins bien sûr, c'est logique, mais on peut vous orienter vers une version 5 portes 2.0 HDI 90 Quicksilver ou XS en diesel, et une version 1.6 90 ch ou 1.6 16v 110 ch en essence (après avoir vérifié les défauts potentiels ici décrits), en finition haute Griffe par exemple. Ce sont des versions homogènes et qui ne vous décevront pas. Et les prix sont aujourd'hui toujours abordables pour une 206.
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