Le marché des flottes boit le bouillon en novembre
Le marché à professionnels s’enfonce dans la crise et finira l’année dans le rouge. Une mauvaise nouvelle, alors que les entreprises représentent plus de la moitié des VP neufs achetés en France.
Le marché d’entreprise, s’en va au vent mauvais. À l’image du parc national (-12,7 %), les canaux B2B connaissent un mois de novembre sombre. « En ce moment il y a du gros temps sur les flottes d'entreprise » confirme Régis Masera, CEO d’Arval MObility Observatory. Loueurs longue durée et entreprises font grise mine.
Les hybrides performent
Après un début d’année en fanfare, le marché B2B ne cesse de voir ses ventes s’éroder. En novembre, le nombre d’immatriculations de voitures particulières sur les canaux à destination des professionnels (LLD, entreprises, administrations) a plongé de 15,3 %, avec 41 612 unités mises à la route, selon les chiffres publiés par AAAData. La performance des hybrides (+22,1 %) et la petite croissance des VP électriques (+1,2 %) ne parviennent pas à combler les dégringolades de l’essence (-53,4 %) et du diesel (-38,3 %). Après onze mois d’activité, le marché des flottes affiche un recul net de 8,4 % (446 817 unités) par rapport à la même période l’année dernière. 2024 finira dans le rouge. Une très mauvaise nouvelle pour le marché en général, puisque les entreprises représentent plus de la moitié des véhicules particuliers mis à la route en France.
Les utilitaires coulent
Après un début d'année prometteur, la chute se poursuit pour les VUL qui subissent leur quatrième mois consécutif de baisse. En novembre, le repli atteint 16,2 %, à 28 121 immatriculations. La plupart des marques du top 10 sont à la peine sur le mois, à l’exception de Peugeot qui gagne 9,6 % (5 490 unités).
Sur les 11 premiers mois de l’année, les résultats du marché des véhicules utilitaires légers restent positifs (+2,1 avec 346 699 immatriculations). Mais au regard de la conjoncture, il n’est pas sûr que cela perdure jusqu’à la fin de l’année.
« Des entreprises se posent la question de se dire aujourd'hui quel est encore l'intérêt pour elle de financer des flottes alors qu’il n'y a aucune stabilité, aucun cap fiscal » questionne Régis Masera. S’ajoute une instabilité politique peu propice à l’investissement. 2024, un millésime compliqué pour le marché automobile.
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