Les ZFE-m jugées injustes
Une grande majorité de Franciliens, de Français et d’Européens jugent les ZFE-m injustes, sans pour autant en réprouver la mise en place. En revanche, ils ne croient pas que l’électrique remplacera totalement le thermique un jour.

Selon la dernière étude internationale de l’Observatoire Cetelem de l’Automobile1, 83 % des habitants d’Île-de-France considèrent que les ZFE sont injustes pour les ménages modestes qui ne pourront pas s’équiper de véhicules modernes pour circuler dans ces zones. Un sentiment partagé par 82 % des Européens.
Paradoxalement, plus de la moitié des Franciliens interrogés (59 %) estime que la mesure est insuffisante pour améliorer la qualité de l’air mais y voit (53 %) néanmmoins une « bonne mesure qui s’impose ».

L’électrique pas si chic
La majorité (58 %) des habitants d’Île-de-France sait si leur véhicule peut circuler ou non dans les ZFE. Parmi ceux dont le véhicule n’y est pas autorisé, 43 % évitent de s’y déplacer, 23 % continuent de s’y rendre, et seuls 22 % vont s’équiper d’un véhicule autorisé.
Une petite moitié des Franciliens seulement (49 %) considère le véhicule électrique comme un progrès technologique. À l’échelle nationale la proportion est d’à peine 41 %. Et si 46 % des habitants d’Île-de-France ne pensent pas que l’électrique va totalement remplacer la voiture thermique un jour, cette proportion monte à 62 % au niveau national. Quant à nos voisins européens, la moitié d'entre eux voient cohabiter les deux types de motorisation.
Les risques d’exclusion
Les trois quarts des Franciliens et 77 % des Français, affirment que l’augmentation du prix de l’électricité pourrait rendre l’utilisation d’une voiture électrique trop coûteuse par rapport aux véhicules à essence ou diesel. La crainte de la pénurie d'énergie s'afffirme. A peine 38 % des Franciliens et 29 % des Français estiment que la production d’électricité sera suffisante pour répondre aux besoins de l’ensemble du parc de véhicules. Une vision partagée par les pays européens.
Depuis le 1er janvier 2025, 440 000 véhicules classés Crit'Air 3 et plus ne peuvent plus circuler au sein de la ZFE du Grand Paris. Soit 22 % des 2 millions de véhicules particuliers en circulation dans la métropole.
Le nord et le sud-est de l’agglomération parisienne sont les plus impactés. Selon les chiffres BNP Paribas Mobility « les Crit’Air 3 sont concentrés dans le 93 de part et d’autre de la limite de la ZFE-m, ainsi que dans le sud-est aux abords de la ZFE. » Et de pointer « les territoires les plus précaires en termes de mobilité (…) dans les quartiers à faible pouvoir d’achat. » 50 000 véhicules utilitaires légers (VUL), sont également impactés, notamment pour les petites entreprises du secteur de la logistique (27 % de véhicules de Crit’Air 3 et plus).
La Chine attendra
Enfin, interrogé sur l''éventualité d'acheter un véhicule électrique, plus d’un tiers (38 %) des habitants d’Île-de-France et des Français déclarent avoir une bonne opinion des voitures chinoises. Mais seulement près de 30 % des sondés seraient prêts à s'en procurer une. La grande majorité (85 %) leur préférant une marque européenne.
1 - « L’Automobiliste en plein brouillard ». Enquête internationale réalisée dans 16 pays (Allemagne, Autriche, Belgique, Chine, Espagne, États-Unis, France, Italie, Japon, Mexique, Norvège, Pays Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et Turquie) auprès de 15 000 personnes.
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