Ludivine Puy revient sur son titre de championne d'Europe, il s'en est fallu de peu
Lors de la finale du championnat du monde d'enduro à St Flour, Ludivine Puy ne nous avait pas rassuré sur la possibilité de battre l'Allemande Heike Petrick en Italie pour le titre de championne d'Europe. En manque de roulage à St Flour, depuis sa clavicule cassée, Ludivine a souffert en Auvergne, mais la belle a de la ressource.
La finale en Italie se déroule sur trois jours, cela va être dur pour tout le monde.
Dimanche, Ludivine a bien failli tout perdre.
Ce week-end end en Italie se déroulait la finale du Championnat d'Europe d'Enduro à Castiglion Fiorentino, pays natale de Méoni, pilote de Rallye décédé sur le Dakar 2005. Je tiens d'ailleurs à lui rendre un hommage car en plus d'être un grand pilote il a apporté beaucoup pour l'Afrique, il a fait construire une école dans un village qui porte son nom, sa femme a prit la relève et continue à chercher des fonds pour la scolarité des enfants du village. Bravo à vous !
Bon, revenons en à nos boulons, le format de cette dernière manche changeait un peu, la course se déroulait sur trois jours avec dimanche un cross final qui comptait pour le résultat individuel mais aussi pour un trophée des nations, petite simulation de préparation pour les ISDE.
Je suis arrivée tôt sur l'épreuve pour reconnaître les spéciales. Une jolie ligne à l'italienne nous attend qui durera environ 8 minutes, un peu physique avec ruisseau, grimpettes un peu technique et descentes… Un très bon cocktail.
Un cross test dans un champ labouré qui servira aussi au cross final le dimanche. Je suis confiante, j'aime beaucoup les spéciales par rapport à la semaine passée ou j'en ai vraiment bavé.
Vendredi matin, je découvre les chemins que j'aime vraiment beaucoup, c'est un peu roulant et un peu technique mais franchement je me régale. Je sors des temps corrects dans la ligne et je sais que j'ai de la marge, c'est bon signe.
Dans le premier cross test, mes temps sont vraiment encourageants. J'ai pas trop la condition pour encaisser de gros freinages mais j'ai vraiment envie de rouler et je me fais vraiment plaisir. J'ai la sensation de rouler comme avant. Je fais quelques erreurs dans les spéciales mais j'ai de l'avance donc rien de grave, j'ai envie de prendre des risques. Je rentre ma moto le soir au parc fermé avec une première victoire de la journée, je suis trop contente, j'ai enfin pris du plaisir, cela me soulage énormément, tout n'est donc pas perdu…
Samedi, je suis motivée ce matin, j'ai envie de rouler et de me régaler comme hier. Je suis un peu tétanisée dans la première ligne que nous prenons à froid et qui est aujourd'hui chrono dès le premier tour.
La liaison a pas mal changé, on aurait pu croire que ça avait roulé toute la nuit, ça tabasse énormément ce matin. Je me régale un peu moins mais j'arrive à trouver quelques solutions pour éviter les trous. Dans le cross, j'attaque un peu plus que la veille et mes temps s'améliorent encore un peu par rapport à hier.
Dans la ligne, j'améliore aussi mes temps, le plaisir que je prends se fait ressentir sur mes chronos. Je finis par gagner les deux jours et ça me soulage un peu car je n'avais pas beaucoup d'avance au classement provisoire, ayant raté les deux manches de la Slovaquie à cause de mes blessures.
Dimanche, nous avons donc un cross final de 8 tours avec encore un règlement par rapport aux minutes, nombre de tours… Et pas par place comme en cross, bon un peu compliqué tout cela.
Je pars en tête car ma 300 marche vraiment fort, par contre je me fais déboîter sur un saut par Audrey, et Blandine derrière se montre insistante tant que je reste derrière Audrey. Au troisième tour, je double Audrey par une petite attaque comme je les aime et je m'échappe un peu. Blandine double aussi Audrey et passe les sauts mieux que moi, elle aurait peut-être pu me rattraper mais là c'est la cata pour moi… Mon bib arrière a décider de se faire la malle, il se désintègre complètement et me fais déganter, je suis obligée de ralentir et de laisser passer tout le monde… Je n'ai pas le choix, il faut finir pour être titrée car je n'ai vraiment pas assez d'avance. "Il faut finir, il faut finir" je n'arrête pas de me dire cela.
C'est un truc de fou quand la malchance s'acharne. J'arrive à passer la ligne d'arrivée avec un tour de retard donc une minute de pénalité, mais je termine…
Et voila, je suis titrée… WAOUHH, c'est trop bon, on a réussi, cela n'a pas été facile cette année mais je suis récompensée quand même pour la troisième fois.
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