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Mais pourquoi la Volkswagen Golf 8 ressemble-t-elle tant aux modèles précédents ?

Dans Nouveautés / Nouveaux modèles

Michel Holtz

Elle vient d’être dévoilée, et, sans surprise, la nouvelle Golf reprend peu ou prou le même design que les modèles précédents. Fainéantise des équipes ? Sujet que le constructeur allemand maîtrise depuis 45 ans, plutôt. Et qui, jusqu’ici, a garanti le succès du modèle. Explications.

Mais pourquoi la Volkswagen Golf 8 ressemble-t-elle tant aux modèles précédents ?

C’est un clone de la 7 qui, elle-même, ressemblait à la 6, qui s’inspirait de la 5. Quant à la 4, qu’avait-elle de plus que la 3 ? Ainsi va la vie, et les commentaires qui accompagnent chaque nouvelle présentation d’une Volkswagen Golf depuis huit générations et 35 millions d’exemplaires vendus depuis 1974. À force, on se pose la question. Les dirigeants de la marque sont-ils totalement sourds aux quolibets ? Les designers de Wolfsburg sont-ils enfermés dans un cachot humide pour les empêcher de plancher sur une nouvelle mouture ? Pierre-Olivier Marie, dans sa présentation de la huitième merveille allemande, avance une explication : « on ne change pas une équipe qui gagne ». Certes, mais comment, depuis tout ce temps, continue-t-elle à gagner, alors que l’automobile n’a jamais été autant bousculée dans ses formes, SUV oblige, et dans son fond, électricité oblige ?

Une clientèle multiple

 Et si l’explication tenait avant tout à ce design figé dans le temps ? Commençons par tracer le portrait-robot du client d’une Golf. Il n’a pas le besoin, ni l’envie, de s’offrir un SUV. Il est plutôt âgé, comme c’est le cas de la très grande majorité des particuliers qui s’offrent une auto neuve. Ses références à lui sont peut-être figées dans son passé. Il est donc un brin conservateur.

8 générations et la même obsession : la ressemblance.
8 générations et la même obsession : la ressemblance.

De ce fait, c’est un conducteur parfait pour la Golf, car elle ressemble à des autos qu’il connaît déjà. Mais ce client de base ne suffit pas à faire de l’allemande l’auto la plus vendue du Vieux continent. Il faut aussi rallier les techno-fans, les pragmatiques de la finance et ceux qui se méfient du bling-bling.

A la fois discrète et bourrée de techno

Alors, les ingénieurs Volkswagen, pour plaire aux geeks, collent un maximum de nouveautés techniques dans la nouvelle voiture, comme ils l’ont fait, d’ailleurs, à chaque génération. Semi-autonomie, dalle numérique ultra-large, commandes depuis son smartphone : la nouvelle a tout. Et même ce que les autres n’ont pas : une connectivité reliée aux autres voitures et aux infrastructures.

Mais la Golf ne le montre pas, pour ne pas déplaire aux technophobes, ni aux clients aisés fans de nouveaux jouets électroniques. Car ces derniers n’affichent pas forcément leur pouvoir d’achat. Pas besoin. C’est une attitude plutôt réservée aux classes sociales moins aisées qu’eux, susceptibles de dépenser aux alentours de 30 000 euros en moyenne pour une compacte.

Un design figé pour une cote d’occasion élevée

La Golf est donc discrète à souhait, tout en étant sophistiquée. Mais là n’est la seule raison de son design quelque peu figé. Il en va de motifs totalement pécuniaires. Une auto qui évolue esthétiquement peu d’une génération à l’autre offre la possibilité de l’acheter d’occasion sans être identifié comme n’étant pas assez riche pour se l’offrir neuve, puisqu’une Golf 7 ressemble à une 8.

 

La 8, comme les Golf précédentes, fait le plein de techno.
La 8, comme les Golf précédentes, fait le plein de techno.

Résultat : une cote d’occasion au plus haut pour toutes les générations (toutes proportions gardées). C’est justement cette valeur résiduelle qui permet à la marque d’afficher des prix plus élevés que ses copains, puisque celui qui achète, récupère une partie de sa mise lors de la revente de sa monture. CQFD. Une valeur qui lui permet également d’offrir des tarifs en LOA pas trop élevés, puisque cette dernière est calculée, en partie, sur le prix que la voiture vaudra après deux ou trois ans de service.

La baraka que d’autres tentent de reproduire

Évidemment, cette recette miracle, qui fonctionne depuis 1974, est connue de tous les concurrents, qui voudraient bien faire de même. Et qui, eux aussi, entreraient bien dans ce cercle plutôt fermé de l’access premium, ou généraliste haut de gamme. Parce que les marges y sont forcément meilleures que dans l’auto plus populaire.

Peugeot est en train de réussir ce pari. Sa 308, qui ne devrait pas tarder à être renouvelée, devrait, hormis une face avant en phase avec les autres modèles, ressembler au modèle actuel, qui se pose déjà en grand rival de la Golf. Du côté de Renault, on a enfin compris que le fait de changer totalement de design comme ce fut le cas pendant des décennies pour les Clio et Mégane est contre-productif. En témoigne la Clio 5 dont la ressemblance avec le modèle qu’elle remplace est flagrante. Pour autant, la route est longue pour parvenir à la recette parfaite de la Golf qui lui permet de s’afficher avec le slogan Das Auto. "L'auto", en toute immodestie et simplicité mêlées.

 

Clio 5.
Clio 5.
Clio 4.
Clio 4.

 

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