Marché de l'occasion : des prix en forte hausse !
On appelle cela l’effet papillon : la pénurie actuelle de voitures neuves fait que nombre de clients se tournent vers l’occasion. La hausse de la demande entraîne donc une augmentation des prix.
La crise des semi-conducteurs, qui frappe actuellement de plein fouet la construction automobile, n’entraîne pas seulement des délais à rallonge sur les véhicules neufs. Elle décourage aussi certains acheteurs qui préfèrent se tourner vers un modèle de seconde main, le plus souvent récent.
La règle économique de base, qui veut qu’une demande plus forte agisse sur les tarifs, s’applique donc. En France, le marché de la seconde main bat record sur record avec plus de 3 millions de transactions enregistrées au 1 semestre de cette année. Le hic, c’est, qu’en parallèle, l’offre en occasion est en baisse.
Selon le site Le Parking, repris par nos confrères du Journal de l'automobile, le nombre de voitures d’occasion en vente est en baisse de 2,2 %. Ce qui devient plus rare devient donc, mécaniquement, plus cher. Toujours selon l'étude, en août dernier, le prix de vente affiché des occasions avait augmenté de 2,3 % par rapport au mois précédent, et de 5,5 % par rapport à la moyenne des 8 premiers mois de l'année. Et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce sont les moteurs thermiques qui voient le plus leurs prix flamber : + 5,5 % pour les Diesel et + 6 % pour les essence. En comparaison, les électriques n’augmentaient ‘’que’’ de 2,6 %.
Certains revendeurs revendiquent même avoir augmenté, en moyenne, leurs prix de 10 % !
Une tendance qui devrait se confirmer
Cette tendance pourrait-elle s’inverser à court terme ? On serait tenté de le croire, à voir les chiffres de ventes, qui baissent désormais notablement (- 11,6 % en septembre). Mais cette chute est surtout due, d’après les professionnels du secteur, à une pénurie de l’offre et non pas à une baisse de la demande. Ainsi, depuis le début de l’année, le marché français du VO a progressé de 12,9 % par rapport à 2020 et même de 6 % par rapport à 2019, dernière année ‘’normale’’ sur le plan commercial. On devrait donc bientôt arriver à manquer de voitures d'occasions.
De plus, les ventes de neuf, en berne depuis le début de la crise sanitaire, feront qu’une pénurie sera également à craindre d’ici 3 à 4 ans, terme de la grande majorité des contrats de LOA et LLD. Le marché de l'occasion ne sera plus, ou moins alimenté, et les prix devraient encore monter.
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