Dire que Marco Melandri est particulièrement déçu de son début de saison relève de l'euphémisme. Après deux Grand Prix, il ne comptabilise qu'une cinquième place au Qatar et une huitième position à Jerez. Une conjoncture bien loin de son rêve de jouer le titre.
C'est la reprise des hostilités dans un Championnat de Superbike qui, après deux étapes et quatre courses s'est révélé un redoutable patron, James Toseland. Au sommet de son art, se sachant convoiter par le Moto GP et ayant le soutien de Honda qui lui prépare sa CBR aux petits oignons, l'Anglais gagne quand il le peut et score de gros points lorsqu'il est en léger retrait.
Qu'il doit paraître loin au Champion du Monde le temps où il était un abonné du podium, l'époque où il faisait corps avec sa machine, cette osmose lui ayant permis d'exploiter au mieux les conjonctures pour se retrouver avec ce numéro 1 emblématique.
Comme chaque année, Honda propose à ses clients de venir essayer l'ensemble des modèles de son dernier catalogue, aussi bien sur route ouverte que sur circuit, et ce sur deux week-ends : les Honda Days.
On ne sait pas si cette dernière séance d'essai à Jerez les réconciliera, mais c'est toujours bon à prendre, ne serait ce que pour le moral. Marco Melandri, avec sa RC212V, a ainsi signé le meilleur chrono de la journée, devant son équipier Elias.
Les Grand Prix de Jerez ont été bien différents dans leur physionomie. Une partie d'échec entre gens de l'Est en 125, avec la dernière aspi en guise de coup de grâce, la démonstration d'un professeur en Moto GP avec la leçon de Valentino Rossi à ses poursuivants, et du très grand spectacle en 250.
Ca commence à chauffer sérieusement entre Honda et Melandri. Marco, rappelons le, avait refusé à la fin de la saison dernière, une proposition de Ducati pour poursuivre avec Gresini, assuré qu'il avait été par le HRC qu'il bénéficierait d'un traitement de pilote d'usine.
Les yeux indiscrets du paddock du Moto GP ont aperçu le week end écoulé Ronald Ten Kate en grande conversation avec le boss de la Dorna Ezpeleta dans les coursives de Jerez. Il n'en a pas fallu plus pour spéculer sur un prochain débarquement en Grand Prix, dés 2008, de l'écurie phare de Honda en Superbike.
Rien ne semble plus vouloir sourire à Mike Di Meglio. Une saison calamiteuse au sein du team de la FFM pour mieux trouver refuge auprès de l'ex-structure Humangest redevenue Scot, et qui faisait courir Talmacsi l'an dernier. Avec l'espoir de s'y relancer. Las !
Lorsque l'on regarde bien la feuille des temps de cette séance de qualif ibérique, force est de constater qu'il est impossible d'en tirer des conclusions pour la course du lendemain. La première ligne se trouve rassemblée en 58 millièmes, 16 pilotes sont regroupés en une seule seconde, et tout le plateau en 1,8 s.
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