Si la première manche du mondial Superbike à Assen a été palpitante, la course du 600 Supersport a été haletante avec une bataille de chiffonniers incessante entre Laverty, Crutchlow, Lascorz, Foret et Sofuoglu, à laquelle Pitt était aussi du lot avant de tomber.
C'est une victoire de plus pour Ben Spies, la quatrième, mais c'est aussi une victoire particulière puisqu'il y a mis la manière en damant le pion dans les derniers enchainements d'un circuit d'homme à un Haga qui est tout sauf un pleutre.
Le Grand Prix du Japon s'est déroulé sur le sec, sous un soleil bienveillant, et c'est Jorge Lorenzo qui a tiré les marrons du feu en remportant de manière probante sa seconde victoire de carrière.
Le débat s'anime autour du Moto2, catégorie basée sur des principes mais encore sans règlement, destinée à remplacer définitivement le GP250 en 2011, après avoir cohabité avec lui en 2010. Des échéances proches peu en phase avec le faible éclairage sur ce que sera cette catégorie qui s'est pourtant déjà virtuellement abandonnée aux vertus de la mécanique unique.
Avec la réduction du temps passé en piste, les pilotes du Moto GP n'ont eu que quelques quarante cinq minutes sur le sec, et autant sur le mouillé, pour mettre leur rutilante moto au point. Autant dire qu'il ne fallait pas avoir de soucis et être dans une équipe particulièrement réactive.
Cal Crutchlow a fait honneur à sa place actuelle de leader du championnat en prenant la position de pointe du rendez-vous d'Assen du mondial Supersport. Le Britannique est un sacré client, non seulement pour notre Fabien Foret qui est remonté cinquième depuis la veille, mais aussi pour le reste d'un plateau auquel il s'impose progressivement comme le patron.
Malmené par les Ducati lors de la seconde qualification, victime d'une chute lors de la séance libre préliminaire à la Superpole, exercice qu'il a néanmoins dominé, Ben Spies n'a laissé le soin à personne de conquérir la position de pointe du meeting d'Assen d'un mondial Superbike bénéficiant d'un soleil insolent alors que le voisin Moto GP reste le jouet des éléments à l'autre bout de la planète.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le monde des Grands Prix n'est pas en ce moment béni des Dieux. Peut être que ceux-ci n'ont pas apprécié les changements au calendrier au point de provoquer la colère des cieux, à moins que les décideurs n'aient décidé sans réfléchir aux conséquences climatiques.
Randy la redoutait, et elle s'est effectivement abattue pour mieux noyer le circuit du Motegi et mettre, pour la deuxième fois consécutive après le Qatar, le Moto GP dans l'embarras. La pluie est donc là et si la dernière séance libre a pu surnager, la qualification de l'élite a dû être reportée d'une heure.
Seul sous les 1'40 pour commencer et unique pilote à avoir franchi la barre des 1'39 pour bien finir la journée, Ben Spies, que l'on ose même plus qualifier de débutant a ainsi terminé sa journée découverte du tracé d'Assen, à la réputation de juge de paix.
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