Maxi-fiche occasion - Hyundai Kona : un coréen "moyennement" fiable...
Dates clés
- Septembre 2017 : commercialisation du Kona essence
- Avril 2018 : commercialisation du Kona diesel
- juillet 2018 : commercialisation du Kona Électrique
- juin 2019 : commercialisation du Kona hybride
- Septembre 2020 : restylage (face avant, feux arrière, boucliers, instrumentation)
En bref
Depuis rejoint par un modèle encore plus petit, le Bayon, le Kona a été le premier SUV urbain du constructeur coréen. Un modèle qui n'a pas hésité à étaler un style fort, et original, avec des optiques à double étage, des lignes très travaillées et des boucliers presque torturés au niveau du style.
Et s'il se fait moins remarquer à l'intérieur de l'habitacle, esthétiquement du moins (c'est sobre et un peu triste), il impressionne tout de même par un bon niveau d'équipement , et une qualité de finition tout à fait conforme à ce qu'on attend dans la catégorie, au niveau des matériaux et des assemblages.
Les bémols se trouvent au niveau de l'habitabilité arrière et du volume de coffre, qui sont en deçà de la moyenne.
Mais là où le Kona impressionne, c'est au niveau du choix offert pour les motorisations et transmissions. Il existe en essence, diesel, hybride simple, et même 100 % électrique, avec deux capacités de batterie et deux puissances disponibles. Pas mal. Encore mieux, c'est l'un des rares SUV urbain à être disponible en 4x2 ET en 4x4 (sur les plus puissants blocs essence et diesels).
En matière de fiabilité, il n'est pas blanc comme neige. Il souffre malheureusement de quelques soucis bien identifiés. Mais la garantie 5 ans kilométrage illimité rassure. Sur le marché de l'occasion, l'offre est bien présente aujourd'hui, à des tarifs parfois salés.
Caradisiac a aimé
- Le style original
- Le niveau d'équipement
- Le dynamisme sur route
- Le choix de motorisations/transmissions
- La qualité de fabrication
Caradisiac n'a pas aimé
- Le confort raide
- L'habitabilité arrière moyenne
- Le volume de coffre moyen
- L'ambiance triste à bord
- La consommation un peu élevée en essence
Nos versions préférées
- 1.6 T-GDI 177 EXECUTIVE DCT-7
- 1.6 CRDI 115 CREATIVE
- ELECTRIQUE 64 KWH 204 EXECUTIVE
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le style : certes c'est subjectif, mais objectivement, on s'accordera à reconnaître qu'il est original.
- L'équipement : dès l'entrée de gamme, le Kona est très bien équipé, que ce soit en fonction de confort ou de sécurité. Ce qui fait passer la pilule d'un prix facialement assez élevé.
- Le dynamisme : avec des suspensions fermes, une bonne direction, un bon grip, le dynamisme du Kona sur la route est assuré.
- Le choix de motorisations et transmissions : le Kona est un des rares SUV urbains à proposer une transmission 4x4. Et avec 2 blocs essence 120 et 177 ch, deux puissances en diesel (115 et 136 ch), un hybride 141 ch et deux électriques de 136 et 204 ch (batterie de 39 kWh pour le premier, 64 kWh pour le second), l'offre est large et permet de contenter tout le monde.
- La qualité de fabrication : certains plastiques sont durs, mais les assemblages sont très réussis. Rien ne bouge et aucun rossignol à signaler, y compris après plusieurs années.
Ce qui peut faire hésiter
- Le confort : si les suspensions fermes avantagent le dynamisme, elles rendent le confort peu douillet. C'est raide, trop pour certains.
- Habitabilité arrière : la place pour les passagers est comptée
- Le volume de coffre : avec 361 litres, il est inférieur à la moyenne des concurrents.
- L'ambiance à bord : l'habitacle est très noir, et rien ne vient égayer l'ambiance. Plus sérieux que joyeux donc.
- La consommation, en essence : les blocs essence 1.0 et 1.6 T-GDI sont un peu gourmands, surtout en utilisation urbaine.
Budget
Achat / Cote :
Pas spécialement donné à sa sortie, le Kona faisait pourtant preuve d'un bon rapport prix/équipement. En occasion, les décotes sont aujourd'hui dans la moyenne basse, et il se négocie encore assez cher. Le premier prix pour une version diesel est de 16 000 € pour un 1.6 CRDI 115 avec un kilométrage standard, et en essence, les 1.0 T-GDI 120 débutent à 14 000 €. En électrique, il faut allonger pas moins de 23 000 €, et en hybride, 20 000 €.
Consommation :
Si les moteurs essence 1.0 T-GDI 120 et 1.6 T-GDI 177 sont plutôt gourmands (respectivement 7 et 8,5 litres), les diesels sont sobres (moins de 6 litres). Et la version électrique fait partie de celles qui sont les plus efficientes du marché (autour de 16/17 kWh de moyenne). L'hybride réussi aussi à contenir sa consommation autour de 5,4 litres en moyenne. C'est pas mal avec un profil de SUV.
Assurance :
Le Kona est l'un des SUV urbains les plus chers à assurer, selon notre profil de conducteur. Pas de beaucoup, environ 5 % de plus que les petits copains français, il est aussi plus cher qu'un VW T-Roc pourtant encore plus cher et imposant. Bon à savoir, même si ça n'est pas de nature à complètement décourager un achat.
Prix des pièces :
Chez Hyundai, les pièces sont toujours très chères, et le Kona n'échappe pas à la règle. Le surcoût est en moyenne compris entre + 30 et + 45 % par rapport à la concurrence française (Captur, 2008, C3 Aircross). Un peu moins par rapport aux allemands et japonais. Mais c'est le coup de bambou à chaque remplacement nécessaire. Heureusement, il n'y a pas d'usure rapide des pièces d'usure, particulièrement sur l'hybride et l'électrique.
Entretien :
L'entretien est à réaliser tous les ans ou 15 000 km pour les modèles électriques, et pour les modèles essence. Tous les 30 000 km ou 2 ans pour les diesels. Tous les moteurs sont à chaîne de distribution, sauf le 1.6 CRDI, qui est à courroie, avec échéance à 210 000 km, sans limite de temps, étonnamment. Les tarifs de main-d'oeuvre sont dans la moyenne chez Hyundai. Les coûts d'entretien sont néanmoins assez élevés, avec des forfaits souvent assez onéreux, rapportent les propriétaires.
Fiabilité
Description :
La marque coréenne Hyundai est réputée pour sa fiabilité. Et il est vrai que la garantie 5 ans et kilométrage illimité, sur tous les modèles, rassure, et démontre une certaine confiance. Cela dit, dans la réalité, tous les modèles ne sont pas fiables, ou du moins pas complètement. C'est notamment le cas du Tucson de 3e génération. Et le Kona, dont il est question ici, n'est pas non plus exempt de tout reproche. Ne nous faites pas dire que la fiabilité est catastrophique, ce serait faux. Mais elle est, disons, dans la moyenne, avec tout de même quelques soucis bien identifiés. Par contre, force est de reconnaître que les modèles électriques, déjà loués pour leurs prestations remarquables, sont aussi les plus fiables du lot, les soucis qui peuvent leur arriver étant vraiment rares. Dans tous les cas, les soucis ont tous été normalement pris en charge en garantie, sauf exception sur les pièces d'usure ou si l'entretien n'a pas été réalisé correctement.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Boîte DCT6. Sur de nombreux exemplaires restylés, à partir de septembre/octobre 2020, et uniquement sur la version hybride 141 ch, il y a eu des soucis graves de boîte de vitesses à double embrayage DCT6. Cela arrive en tout début de vie, parfois même avant le premier millier de kilomètres. Bruits, à-coups, arrêt pur et simple, message d'alerte étaient les signes annonciateurs. La marque a développé un correctif logiciel fin mars 2021 (mise à jour du boîtier de gestion et du fonctionnement du commutateur thermique/électrique), car il s'agissait d'un souci électronique, et les ateliers contrôlent ou règlent l'actuateur d'embrayage. Si la boîte a subi des dégâts, actuateur d'embrayage ou arbre de transmission, voire disque peuvent être aussi remplacés.
- Batterie 12 Volts. Sur les modèles électriques, la batterie 12 Volts de première monte peut être faiblarde et se décharger trop rapidement. Cela entraîne l'impossibilité de démarrer, même si la batterie de traction est pleine. Il faut soit rouler régulièrement, soit charger régulièrement. Le remplacement par une batterie de seconde monte semble aussi résoudre ce type de souci. Mais comme pour toutes les électriques ou les hybrides, ne pas rouler pendant longtemps amène ce type de problème. Astuce : s'il reste encore un peu de jus dans la 12 volts, appuyer longuement sur le bouton d'ouverture de la trappe de recharge (siglé AUTO) en appuyant sur le frein et le bouton power, permet de reconnecter la batterie de traction et la 12 V, ce qui permet de repartir.
Autres pannes ou faiblesses :
- Chaîne de distribution. Sur le 1.0 T-GDI 120 ch, très rares cas de souci avec le tendeur de chaîne de distribution, ce qui peut conduire à un allongement de celle-ci (bruits, claquements). Il faut remplacer. C'est pris en garantie sans problème.
- Sondes lambda. Sur le 1.6 CRDI 136, faiblesse des sondes lambda, qui ont parfois dû être remplacées à plusieurs reprises sur certains exemplaires. Mais ce n'est pas non plus épidémique.
- Freins. Phénomène de bruit au freinage, uniquement soit en marche arrière, soit par temps pluvieux. Pas de réelle solution.
- Consommation d'huile. Toujours sur le 1.6 CRDI 136, quelques cas de consommation d'huile élevée. Il a parfois fallu aller jusqu'au remplacement du bloc moteur.
- Chargeur embarqué. Sur les modèles électriques, mais de façon très rare, la charge à domicile ou sur borne publique 22 kW est lente, ou impossible. Le système semble sensible à la qualité du réseau électrique. Éventuellement, un remplacement du chargeur embarqué s'impose. La prise de recharge est parfois fautive aussi. Rappelons toutefois qu'en courant alternatif, le Kona ne peut grimper qu'au mieux à 7,4 kW.
Aspect extérieur :
- Rien à signaler à ce chapitre.
Finition intérieure :
- Rien à signaler à ce chapitre, à part, sur quelques exemplaires, des sièges qui grincent...
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Rien à signaler à ce chapitre.
Rappel de rectification en concession :
- Rappel batterie haute tension. Sur les modèles électriques 39 et 64 kWh, un double rappel concernant les batteries a eu lieu. Le premier fin 2020 concernait environ 3 000 modèles en France, depuis le début de production jusqu'aux modèles fabriqués en mars 2020, dans l'usine coréenne de Busan. Le risque est un risque accru d'incendie. Les batteries sont contrôlées, et si nécessaire, les cellules défectueuses ont été remplacées. Une mise à jour du BMS (système de contrôle de la batterie) est effectuée pour mieux détecter les défauts éventuels. Puis, en juillet 2021, nouveau rappel, qui concerne cette fois-ci 2 000 modèles en France (82 000 dans le monde), fabriqués entre le 4 mai 2018 et le 2 mars 2020. Toujours pour un risque de court-circuit, pouvant entraîner un incendie. C'est une extension du premier rappel. Là, de nombreuses batteries ont été remplacées (celles qui n'ont pas reçu un traitement d'isolation interne). Celles qui l'ont reçu reçoivent une nouvelle mise à jour du BMS. La première mise à jour mettait le véhicule en défaut au moindre souci détecté (avec impossibilité de repartir), cette nouvelle mise à jour permet de continuer à rouler mais limite la charge à 80 % en cas de défaut détecté. Ce second rappel s'accompagne, en attendant de passer en atelier, d'un encouragement à ne charger qu'à 90 % maximum la batterie, et à se garer au plus loin de son habitation.
- Décembre 2020. Rappel des modèles depuis le début de production, pour reprogrammation du frein de secours électrique (risque de perte d'efficacité).
- Novembre 2022. Rappel des modèles fabriqués entre le 29 mars 2018 et le 8 octobre 2021, pour un risque d'effritement du filtre à carburant en papier, qui peut ensuite obstruer la pompe haute pression, et causer un calage du moteur, augmentant le risque d'accident.
Meilleures versions
En Essence : 1.6 T-GDI 177 EXECUTIVE DCT-7
En Diesel : 1.6 CRDI 115 CREATIVE
En Electrique : ELECTRIQUE 64 KWH 204 EXECUTIVE
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