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Mazzanti, la supercar version leetchi

LES VOITURES LES PLUS RAPIDES DU MONDE - Englué dans les difficultés financières, Luca Mazzanti, à l'origine de l'Eventra Millecavalli de 1 000 ch, tente de relancer sa petite entreprise en faisant appel au crowdfunding.

Mazzanti, la supercar version leetchi
Pour que la maison Mazzanti continue sa route, son fondateur lance un appel aux généreux donateurs.

L’un se projetait dans l’avenir, l’autre s’ancrait dans le passé. Pourtant, entre Luca Mazzanti et Walter Faralli tout a si bien démarré. Il faut dire que sous les cieux de la Toscane, toutes les différences ont tendance à s’estomper.

Car c’est à Pontedera, près de Pise, que les deux amis ont décidé de s’associer pour créer, logiquement, la Faralli & Mazzanti, dans le fief qui avait vu naître la Vespa. On est en 2002, et les deux hommes, qui ont amassé suffisamment d’argent dans leurs business respectifs et précédents, veulent créer une auto très exclusive et très chère. Dans un petit atelier, avec une vingtaine de personnes, ils estiment tous les deux que l’affaire est jouable en travaillant comme des artisans, et en assemblant moins d’une dizaine d’exemplaires par an.

Un engin de bric et surtout de broc

Quatre ans de travail plus tard, au salon Top marques de Monaco, les huppés visiteurs découvrent une auto étrange : la F&M Antas, un curieux vaisseau qui se serait perdu entre une Batmobile, le Nautilus et une Bugatti Atlantic, en beaucoup, beaucoup moins réussie. 

La très étrange Antas.
La très étrange Antas.

Sous son curieux capot, l’engin cache un V8 Maserati, tout droit sorti d’une Quattroporte de l’époque. Mais les deux patrons préviennent les éventuels acheteurs : ils sont assez sioux pour implanter n’importe quel moteur qu’on leur livrera dans  l'Antas. Soit. Ils sont même capables de transformer n’importe quelle auto complète, de n’importe quelle marque, et de lui donner l’allure de leur bébé. Re-soit. 

L’accueil est poli, mais mitigé et entre les deux associés, la tension monte et les commandes ne tombent pas. Mazzanti reproche à son acolyte son côté rétro bricoleur, et Faralli en veut à son associé de vouloir créer une auto trop exclusive. En 2010, ce dernier claque la porte et retourne à ses restaurations.

Luca Mazzanti, seul à la barre de la barque qui s’appelle désormais Mazzanti Automobili a les coudées franches et, en compagnie du designer hongrois Zsolt Tarnok (également connu pour avoir conçu les autos du film Blade Runner 2049) il va concevoir, tester, et retester l’auto dont il rêve. Elle est prête en 2013 et se présente au public de Top Marques.

La plus réussie Eventra.
La plus réussie Eventra.

L’accueil est beaucoup moins froid. Car la ligne, si elle est classique, ne louche pas du côté des vieilleries mal digérées. Sous le capot de l’Eventra (du nom d’une déesse étrusque) se cache un V8 Chevrolet de 7 l en alu, réputé fiable. La rigidité de l’auto est optimisée grâce à un caisson en acier. L’auto envoie 701 ch à 6 600 tr/mn pour 848 Nm de couple présents dès 4 500 tr/mn. Elle atteint 350 km / h avec un 0 / 100 km / h assuré en 3,5 s. Du sérieux donc, et plus de l’antiquité revisitée.

Millecavalli, comme son nom l'indique

L’auto s’affiche à 680 000 euros et Mazzanti engrange deux commandes seulement en cette année 2013. Mais il s’entête et ne s’arrête pas là. Trois ans plus tard, il présente au salon de Turin, la Millecavalli, qui, comme son nom l’indique, revendique 1 000 ch, toujours sur la base du V8 Chevrolet, assorti cette fois de deux turbos qui lui offrent un couple de porte-conteneurs de plus de 1 200 Nm. La vitesse de pointe ? elle dépasse les 400 km / h pour la bagatelle de 840 000 euros.

Mais les ventes ne décollent pas plus. La Millecavalli devait être produite à 25 exemplaires au total, mais trois seulement quitteront l’atelier de Pontedera. Alors, en 2022, après avoir fabriqué une cinquantaine d’autos seulement en vingt ans, Luca Mazzanti jette l’éponge et se retrouve en liquidation judiciaire. 

Sauf que le Toscan est têtu. Alors, depuis trois ans, il tente de continuer, vaille que vaille, et aujourd’hui encore, essaie, à travers une souscription de crowdfunding, de relancer son affaire, de payer quelques collaborateurs et de trouver quelques clients. Une cagnotte Leetchi pour une supercar ? Peut-être le business model de l’auto exclusive de demain.

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