Mini Cooper Clubman, un break de chasse chic et looké, dès 4 000 €
Petit break urbain, l’anglaise joue la carte de l’originalité avec ses portes droites à ouverture antagoniste. Et fait honneur à son appellation grâce à ses moteurs performants, même si son achat demande quelques précautions…
Jolie success-story que celle de Mini ! BMW, son propriétaire, a magnifiquement su raviver la petite anglaise en 2000 (tout en sacrifiant Rover, mais c’est une autre histoire), et au moment de la remplacer, la marque allemande n’a pas pris de risques.
Elle a conservé la formule à succès, à savoir une ligne néo-rétro craquante, des moteurs vifs et une présentation chic, tout en l’actualisant. Si la plate-forme est globalement conservée, de nouvelles carrosseries sont développées, mais cela ne se voit pas tout de suite.
Quand la Mini R56 apparaît en 2006, on a un peu de mal à la différencier de sa devancière. Cela change en 2007 quand elle déterre une vieille appellation : Clubman. Elle désignait initialement la Mini restylée de 1969, arborant un museau rectangulaire, mais là, il en va différemment. Désormais, il s’agit d’une sorte de Mini break, inspirée des charmantes Mini du même type apparues dans les années 60, nommées Traveller si elles se badgeaient Morris, ou Countryman si elles portaient le blason Austin.
La nouvelle Mini Clubman reprend la poupe anguleuse de ces devancières, mais ajoute un détail très savoureux : des portes latérales à ouverture antagoniste, un peu comme sur la Mazda RX-8. Cela permet d’améliorer l’accès à bord, mais un peu seulement car cet aménagement s’est installé que sur le côté droit de la voiture.
A gauche, la Clubman ne comporte qu’un seul ouvrant, sa carrosserie étant donc asymétrique. Un cas unique ! Notons aussi que le hayon arrière est remplacé par des portes à battants. Face au coach de base, la Clubman est allongée de 24 cm (8 cm côté empattement, pour une longueur totale de 3,93 m), ce qui se traduit par un volume utile accru, passant de 680 l à 920 l au maximum.
En changeant de génération, la Mini a vu ses trains roulants remaniés, sa direction adopter une assistance électrique et, surtout, ses moteurs changer. Exit les blocs mexicains, place aux groupes étudiés avec PSA et fabriqués à Douvrin. Ultramodernes, ceux-ci adoptent une injection directe, un calage variable sur les deux arbres à cames, voire un turbo selon les versions. Sur la Clubman, on retrouve grosso modo les moteurs… de la Peugeot 207.
Outre un diesel de 110 ch, la Mini bénéficie d’un 1,6 l atmo de 120 ch (Cooper) et d’un 1,6 l turbo de 175 ch (Cooper S). Avec le premier, elle pointe à 201 km/h (0 à 100 km/h en 9,8 s), contre 224 km/h (7,6 s) avec le second. Les prix ? 21 300 € pour la Cooper (soit 27 600 € actuels selon l’Insee) et 25 800 € pour la Cooper S (33 500 € actuels selon l’Insee).
De série, ces Mini reçoivent la clim manuelle, la radio CD, l’ESP, les vitres et rétros électriques, le radar de recul et les jantes alu. La Cooper S ajoute les commandes au volant ou encore la régulation automatique de la clim. Et en option, on trouve tout ce qu’on veut ou presque : bandes de couleur, cuir, toit ouvrant, GPS, Bluetooth, chargeur CD, projecteurs au xénon, capteurs de pluie et de luminosité, de façon indépendante ou en pack (Hot Spice par exemple). On peut donc personnaliser à l’extrême sa Mini Clubman !
En 2010, à l’occasion d’un léger restylage, les moteurs gagnent en puissance : 122 ch en Cooper et 184 ch en Cooper S, cependant que le diesel est désormais fourni par BMW. Apparaît aussi une très sportive Cooper S JCW qui mérite un article dédié. En 2014, la génération de Mini (R55-56) à laquelle appartient la Cooper disparaît, remplacée par une nouvelle (codée F56), bien plus imposante et lourde. Plus vraiment Mini en somme, alors que la Clubman perdra son originale ouverture.
Combien ça coûte ?
En 120 ch ou en diesel, la Clubman Cooper débute à environ 4 000 € en très bon état, avec près de 200 000 km. A 4 500 €, le kilométrage chute à 150 000 km, et à 5 000 €, on en dégotte qui restent sous les 100 000 km, alors que pour rester sous les 50 000 km, il faut compter 10 000 €. Les Cooper S exigent 1 500 € de plus. Des prix qui varient nettement selon le suivi, la configuration et les options.
Quelle version choisir ?
Si la Cooper atmo suffit en usage courant, la S, bien plus amusante à conduire, mérite le surcoût.
Les versions collector
Ce seront surtout les Cooper S, en parfait état, à faible kilométrage et avec un maximum d’options.
Que surveiller ?
La fiabilité, c’est un peu le point noir de cette génération de Mini. En essence, elle utilise le moteur THP bien connu chez PSA, et il connaît les mêmes problèmes, malheureusement. Surveillez donc particulièrement la chaîne de distribution, la consommation d’huile (accompagnée de fuites) et la pompe haute pression. Une fois ces avaries résolues, les moteurs peuvent toutefois durer très longtemps.
En diesel, les injecteurs grippent et le turbo est fragile sur les blocs PSA, dotés d’une courroie de distribution, parfois à changer avant la préconisation constructeur. On pourrait penser le bloc BMW plus serein puisque doté d’une chaîne de distribution, mais il n’en est rien : celle-ci a tendance à s’allonger, et son tendeur est faiblard.
On relève également des soucis de boîtier ABS et des pépins électriques dans l’habitacle. De nombreux rappels ont eu lieu : il est donc crucial d’opter pour un exemplaire dûment suivi.
Sur la route
Bonne position de conduite dans la Mini, à l’habitacle charmeur entre mille. Et le surcroît de volume utile face à la 3-portes se montre vraiment intéressant, même si le total ne figurera pas au livre des records. Le moteur turbo de la Cooper S, plutôt souple, regorge de vigueur à mi-régime, et ne rechigne pas à titiller la zone rouge.
Un bien joli punch, mis en valeur par le bon étagement de la boîte 6, au demeurant plutôt plaisante à manier. Le train avant souffre un peu de ce moteur survolté, mais cela ajoute un peu de piment à la conduite. Surtout que par ailleurs, le châssis se révèle efficace et agile, bien servi par une direction très rapide. En somme, on s’amuse beaucoup ! Evidemment, il faut composer avec une suspension très ferme, mais l’empattement étiré rend la Clubman moins trépidante que la 3-portes. On se console avec une consommation vraiment raisonnable, 7,8 l/100 km en moyenne.
L’alternative youngtimer
Mini 1275 GT (1969 – 1976)
La Mini aurait dû être profondément revue à la fin des années 60, en recevant un hayon et un nouveau nez. Mais, pour des raisons financières, elle ne bénéficiera que de ce dernier, fin 1969. Il apparaît sur une version huppée dite Clubman, qui n’a rien de sportif avec son moteur 1,0 l. Seulement, un bloc de 1,3 l est aussi proposé, sur la variante 1275 GT (pas nommée Clubman même si elle en récupère le museau carré), aussi rapide que la Cooper 1000 mais plus confortable et équipée.
Vive, nerveuse et rapide (près de 150 km/h), la 1275 GT ne remplace pas cette dernière dans le cœur des passionnés mais se trouve une clientèle nombreuse. Elle va évoluer de nombreuses fois (suspension caoutchouc et pont plus long en 1971, montage d’un alternateur en 1972, jantes agrandies à 12 pouces en 1974, notamment), puis est retirée du marché français en 1976. Elle restera en lice outre-Manche jusqu’en 1980, et sera produite à 110 673 exemplaires. A partir de
15 000 €.
Mini Clubman Cooper S (2007), la fiche technique
- Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 598 cm3
- Alimentation : injection directe, turbo
- Suspension : jambes McPherson, triangles, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AV), essieu multibras, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AR)
- Transmission : boîte 6 manuelle ou automatique, traction
- Puissance : 175 ch à 5 500 tr/min
- Couple : 240 Nm à 1 600 tr/min
- Poids : 1 205 kg
- Vitesse maxi : 224 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 7,6 s (donnée constructeur)
> Pour trouver des Mini Clubman, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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