Moto GP - France D.3: Stoner vainqueur et relancé tout comme Rossi et Ducati
Ce Grand Prix de France était placé sous le signe de l'émotion et il n'a en rien déçu. Devant un public à l'affluence record, il nous a distillé du plaisir, de la rage, des déceptions, le tout pour mieux redistribuer les cartes dans un championnat qui se révèle aussi fluctuant que le cours de la bourse. Après avoir payé son amende, c'est d'abord un Casey Stoner qui a eu quelques sueurs froides dès la mise en route de sa Honda qui a inquiété ses mécaniciens. Les doutes dissipées, les quatre RC212V se sont pointées au premier freinage comme à la parade avec un Pedrosa qui pensait bien refaire le coup d'Estoril. Mais le Mans ne choisit pas ses prétendants dès le premier sourire.
Ainsi, pendant que Stoner préparait son assaut sur son équipier pour prendre la tête des opérations, Jorge Lorenzo se faisait un passage vers le duo en poussant de la trajectoire un Andrea Dovizioso toujours aussi résigné et poli. Une manoeuvre étonnante de la part d'un pilote qui vient de décider de créer un mouvement pour justement éradiquer ce genre de péripétie. Mais L'Italien est resté sur ses roues et le champion du monde n'a souffert d'aucune critique. Un épisode dont il faudra néanmoins se souvenir un peu plus tard dans la course.
Le premier tiers du Grand Prix passé, l'Australien s'est installé aux commandes et déclenche son offensive chronomètrique qui fait exploser le peloton. Un spectacle dont ne jouira hélas pas notre Randy De Puniet qui s'est échoué dans un bac à graviers qui accueillera aussi plus tard les deux pilotes Tech3. Pedrosa s'accroche et voit Simoncelli remonter sur lui alors qu'un trio de furieux se constitue pour les places d'honeur puisque Lorenzo et Dovi sont collés par un Valentino Rossi qui rappelle qu'il est une bête de course.
La mi-épreuve consommée, on comprend que rien ne pourra être fait contre Casey. En revanche, Marco Simoncelli s'en prend à Pedrosa, le passe au freinage mais perd aussitôt son avantage dans un bout droit à cause de la différence de poids entre les deux hommes. Au freinage suivant, c'est sûr, Supersic veut récupérer son bien, et à l'extérieur s'il vous plait. Les freins sont pris, comme les paris, le pilote Gresini semble réussir son coup, mais le collègue du HRC se montre têtu et, ne voulant pas lâché l'affaire, se retrouve le nez coincé dans la porte qu'on vient de lui refermer à double tour. L'incident de course est inévitable. Légèrement touché, Simoncelli tire droit, mais totalement déséquilibré, l'officiel du HRC tombe et laisse là ses illusions, en même temps que sa clavicule droite.
Dans le contexte sensible crée depuis Estoril, les choses ne pouvaient pas passer à l'as. La direction de course, qui n'avait pas pris en considération le contact, pourtant bien réel, entre Lorenzo et Dovizioso, cité plus haut, décide donc de sanctionner Marco Simoncelli d'un passage par les stands. Adieu le podium, mais, une fois de retour au combat, le mis à l'index terminera quand même cinquième.
Du coup, ce n'est ni plus ni moins que la première cérémonie avec une Ducati qu'entrevoit le « Doctor ». De quoi le transcender surtout que Lorenzo rend la main. La troisième marche pourtant assurée, l'homme de Tavullia tente quand même de prendre la seconde à Dovi qui lui tient cependant tête.
Et voilà comment un Lorenzo jamais dans le coup repart de la Sarthe avec plus de points d'avance au championnat qu'il n'avait en arrivant, que Stoner s'est totalement relancé dans la quête de la couronne suprême, et que Pedrosa est le dindon d'une farce qu'ont adoré Rossi et Ducati mais dont le sens échappe encore à Simoncelli.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération