Moto GP - Laguna Seca: Du corkscrew au noeud gordien pour Valentino Rossi et Ducati
Valentino Rossi et Ducati savent-ils où ils vont ? Pour 2012, sans doute puisque la GP12 a été la première moto de la nouvelle génération des 1 000cc à affronter le verdict du circuit avec les pilotes officiels. Mais pour cette saison, c'est la bouteille à l'encre. Résumons : une campagne commencée sur une GP11 que le « Doctor » a tenté d'adapter à son style en présentant une liste de modifications longue comme un jour sans pain. En vain. Puis une GP11.1 sortie du chapeau, soit le châssis 2012 avec le moteur 2011, annoncée comme la première vraie Ducati de l'ère Rossi qui précise : « La décision d'introduire la GP11.1, nous l'avons prise ensemble, l'équipe et moi-même, poussés par l'envie de ne pas décevoir les tifosi. »
Pour quel bilan ? Une régression des performances tandis que Nicky Hayden maintenait tant bien que mal la tête des rouges hors de l'eau avec la moto de dotation à l'année. Plutôt que des réponses ce sont de nouveaux doutes qui ont pris place, exacerbés par cette qualification désastreuse du Grand Prix d'Allemagne : l'avant dernière place sur la grille et la dernière des pilotes titulaires. Du coup, l'homme de Tavullia a pensé revenir à la GP11 avant que sa prestation en course sur le Sachsenring ne le plonge à nouveau dans l'expectative. Alors, GP11 ou GP11.1 ?
Pour Laguna Seca, ce week-end, la question reste si entière que Ducati amènera les deux pour effectuer une comparaison grandeur nature le vendredi. Le retour de Jerry Burgess dans les stands sera donc particulièrement apprécié, mais à étudier de près la conjoncture, on finit par se persuader d'une impasse fatale pour le constructeur et le pilote qui déclare : « Nous n'arrivons pas à trouver le bon équilibre dans la répartition des masses : le problème c'est toujours le train avant. Je n'arrive pas à faire entrer dans les virages et à freiner fort. Le train avant, qui est le même que celui de la GP11, ne me permet pas de bien piloter la moto, il ne me met pas en confiance et je ne peux donc pas s'exprimer. »
En résumé, moto différente mais mêmes maux. Si profonds que le challenge relevé en 2004 avec Yamaha semble cette fois bien mal engagé avec Ducati : « La Yamaha était lente mais on pouvait la piloter dans les virages, tandis que celle-ci est rapide mais je n'arrive pas à la piloter. » Un aveu d'impuissance qui a de quoi inquiéter sur la suite des événements.
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