Moto GP: Losail: Kawasaki peut mieux faire

L'ambiance chez Kawasaki oscillait au soir de la manche qatarie du championnat Moto GP entre joie et frustration. Car le blason d'Akashi sait d'où il revient depuis une fin d'année dernière désastreuse, et a le sentiment légitime de tenir une bonne moto, capable de créer occasionnellement la surprise. Avec deux pilotes qui s'équilibrent, De Puniet pour la bataille, et O.J pour les points.

Le plan aurait pu parfaitement fonctionner mais il a sombré dans son écueil, soit la prise de risque pour un Randy qui est finalement parti à la faute :

"Je suis vraiment déçu. C'est toujours difficile de chuter, mais encore plus lors de la première course de la saison alors que j'étais au combat avec Hayden en étant sûr que je pouvais le battre. Sa moto était plus rapide mais j'arrivais bien é refaire mon retard dans la partie sinueuse. Si j'avais un peu plus de vitesse de pointe j'étais sûr de le doubler. J'ai fait une erreur en essayant de la doubler et j'ai perdu 2 positions. J'ai roulé à la limite et j'ai perdu l'avant".

Reste un Olivier Jacque quant à lui ravi, ayant parfaitement respecté son tableau de marche, en se mêlant à la bagarre. Rien de mieux pour se replonger dans le bain de la grande compétition, avec un final qui lui a rappelé les bons souvenirs de son titre 250 :

"Par rapport aux essais qui furent très difficiles, je n'en espérais pas tant durant la course. 12e, ce n'est pas vraiment la place où j'ai envie d'être mais l'intensité du combat et le rythme de course ont été satisfaisants. Au début je suis resté cool, en suivant les consignes de l'équipe. Je me suis bien senti et j'ai livré un beau combat à Elias et Roberts. Dans le dernier tour, Elias m'a surpris et j'ai dû faire un écart, Roberts en a profité pour me dépasser. Dans le dernier virage, j'ai freiné très tard et je suis très bien ressorti, ce qui m'a permis de griller Roberts et Elias sur la ligne. C'était vraiment super de revenir en Grand Prix et d'avoir un bon feeling avec la moto".

Dans deux semaines, à Jerez, Randy devra marquer ses premiers points. Que Yoda, naturellement peu enclin à jouer de la fibre sociale, espère à deux chiffres.