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Moto GP - Qatar: Valentino Rossi a bien failli jeter l'éponge en plein Grand Prix

Dans Moto / Sport

André Lecondé

Moto GP - Qatar: Valentino Rossi a bien failli jeter l'éponge en plein Grand Prix

C'est un Valentino Rossi assommé qui sort de ce premier Grand Prix de la saison de Moto GP. Au Qatar, le pilote Ducati a compris qu'il n'en avait pas fini avec sa traversée du désert et que la GP12 n'est autre qu'un mirage. En 2011, il s'était qualifié neuvième à 1.5s de la pole et avait terminé la course septième à un peu plus de 16s de l'homme de tête. Avec une nouvelle moto il a connu pire cette année : un douzième plot sur la grille de départ à près de 2.2s du sommet du dispositif et un dixième rang au baisser du drapeau à damiers à plus de 33s des ténors.En somme, le couple Rossi-Ducati a doublé son passif chronomètrique d'un exercice à l'autre. De quoi être anéanti après tant d'efforts hivernaux accomplis.


Et justement, Losail a bien été près de l'incident majeur : « Lorsque Barbera m'a envoyé hors de la piste, j'ai bien pensé à arrêter là les frais. Mais par respect pour mes mécaniciens, j'ai continué à rouler pour collecter des informations. » Le jet de l'éponge, le découragement fatal ont ainsi été effleurés. Une lassitude qui délie les langues : « Ducati ne m'a pas écouté. Ils n'ont pas suivi mes indications. Or je ne suis pas un ingénieur, je ne peux pas résoudre tous les problèmes. » Un sentiment jeté sur la place publique qui écorne sérieusement le discours de façade chez les rouges sur le thème de la solidarité inébranlable face à l'adversité.


Et le « Doctor » de poursuivre : « C'est tout simplement inconduisible, et qu'importe le circuit sur lequel nous allons. Avec des pneus frais, l'arrière me pousse et m'empêche de m'inscrire comme je veux dans les virages. Et les nouveau Bridgestone n'ont rien à voir là-dedans. Je ne suis pas capable de rouler comme je le veux. Je suis plus rapide avec les gommes usées qu'avec les neuves. Finir sixième n'aurait pas changé grand chose. Ce que je veux c'est revoir enfin le podium. »


Chez Ducati, Guareschi promet de travailler, encore et encore. Mais d'ici Jerez dans une quinzaine de jours, les hommes de Borgo Panigale ne pourront pas changer la face du monde. Alors appelons un chat, un chat : la crise est ouverte entre Rossi et Ducati.


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